130 médias électroniques déclarés auprès du ministère de la Communication
DIA-22 juillet 2020: Le ministre de la Communication, Porte-parole du Gouvernement, Ammar Belhimer a révélé dans un entretien accordé au journal Elhiwar, que le secteur de la presse digitale compte « plus de 150 sites électroniques, dont 130 sites déclarés auprès du ministère de la Communication, la majeure partie étant domiciliée à l’étranger ».
A cet effet, le ministre a annoncé que l’avant-projet de loi relatif à la presse électronique « fait actuellement l’objet de dernières retouches avant sa soumission, dans les tous prochains jours, au Gouvernement »
Dans ce sens M. Belhimer a indiqué que « l’avant-projet de loi sur la presse électronique en est à ses dernières retouches, avant sa présentation, dans les tous prochains jours au Gouvernement ».
Le texte de loi a été élaboré « après plusieurs concertations et réunions ayant regroupé différents partenaires et acteurs du domaine, tout en associant plusieurs secteurs ministériels, dans le processus de régularisation juridique de la presse électronique », a affirmé M. Belhimer.
Abordant, par ailleurs, les chantiers de réforme du secteur de l’Information, tous supports confondus, le ministre a affirmé que le travail « se poursuivra jusqu’au parachèvement de tous les axes inclus au titre du plan d’action du ministère, lequel a débuté auparavant avec deux chantiers sur la presse électronique et l’action syndicale, avant de s’arrêter en raison de la situation sanitaire que traverse le pays ».
M. Belhimer a annoncé, à ce titre, l’ouverture du prochain chantier « dès la levée du confinement », soulignant que le travail au niveau du ministère se poursuit toujours en dépit de la crise sanitaire, « l’assainissement du secteur de l’Information étant un défi majeur ».
A une question sur les problèmes financiers dont souffrent les médias, le ministre de la Communication a affirmé qu’il suivait « de près et avec une grande inquiétude » cette détresse financière, précisant que cette crise « ne date pas d’aujourd’hui, mais elle a été exacerbée par la propagation de la pandémie du Coronavirus ».
Il a en outre estimé que la crise du Coronavirus « peut constituer une occasion à même de contribuer à la transition numérique de la presse écrite basée sur le texte, l’image et le son, laquelle sera présenté sous forme de portails multiservices ».
Dans le même sillage, M. Belhimer a souligné que le processus de transition numérique des journaux et magazines « est devenu une nécessité vitale et un processus urgent », révélant que « plus de 70% des titres de journaux imprimés ont réduit le nombre de leurs pages ou ont vu leur tirage s’arrêter ».
Le ministre a aussi évoqué la publicité publique, démentant l’existence d’un « monopole » de cette publicité qui, a-t-il dit, ne représente pas « plus de 60% du marché publicitaire en Algérie ».
Et de rappeler que « la libéralisation chaotique de la publicité publique ne concernait pas tous les journaux nationaux, publics et privés, mais a été taillée sur mesure pour un petit groupe de bénéficiaires, appelé à la fin des années 90 et au milieu des années 2000, « le cartel médiatique ».
Concernant la mise en place de l’Autorité de régulation de la presse écrite, M. Belhimer a indiqué que le retard accusé dans l’installation de cette autorité est dû « au régime précédent et aux accumulations qu’il a laissées dans le secteur de l’information », soulignant que le ministère « suggère la création d’un Conseil national de la presse au lieu de l’autorité de régulation de la presse écrite ».