Au moins 60 morts  dans une mutinerie dans une prison à Manaus au  Brésil - DIA
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Au moins 60 morts  dans une mutinerie dans une prison à Manaus au  Brésil

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De notre correspondante de Brasília (Brésil) :Rekibi Chikhi Souad

DIA-02 janvier 2016: Le ministère  de la Justice a déjà donné l’alerte en octobre 2016, les conflits entre factions criminelles peuvent générer des conflits à l’intérieur et à l’extérieur des prisons,  les prisons fédérales accueillent 25 différents groupes organisés.  C’est ce qui arrivé dimanche,  une rixe  sanglante a donné lieu à une rébellion dans le complexe pénitentiel Anisio Jobem  situé entre Manaus et Boa Vista dans l’Etat des Amazonas au nord du Brésil. L’émeute a commencé dimanche, avec pistolets et carabines,  et a pris fin hier matin, soit 17 heures d’horreur où des prisonniers firent décapités, le nombre de fugitifs reste inconnu, estimé toutefois à plus de 80 dont 30 ont été récupérés. Et ce n’est qu’après l’intervention des forces spéciales de la police, et les négociations que les otages ont été libérés, hier à 7h00 du matin. Un vrai choc pour le juge qui était présent, il n’a pas trouvé les mots pour décrire ce qu’il a vu,  au moins 60 morts dont les corps baignant dans leur sang, restent à identifier par l’Institut Médicolégal. Toutefois le nombre pourrait augmenter, on ne sait pas s’il y a des corps ici ou là, et on ne sait pas non plus si des fonctionnaires sont parmi les morts. « Ce complexe pénitencier accueille 1.229 détenus, le triple de sa capacité. Concernant le nombre des prisonniers en fuite, il  n’a pas encore été établi »,  a déclaré  le secrétaire   de la Sécurité Publique des Amazonas,  Sergio  Fortes, précisant hier, tard la nuit, dans une conférence de presse, «  tous les morts sont membres d’une faction criminelle et étaient arrêtés pour viol, une faction rivale commandait la rébellion ». Et de rajouter que ce sont des narcotrafiquants,  cette mutinerie est selon lui, le résultat  du trafic de drogue et que ce n’est pas propre à l’Etat des Amazonas, mais bien un problème fédéral et sociétaire.  Selon les informations préliminaires, les deux factions  sont Familia da Norte,  FD et Primeiro Comando Capital,  PCC.  A l’heure actuelle 7 agents, ont été libérés et conduits à l’hôpital  Delphina Rinaldi Abdel Aziz dans la zone nord. Cette rébellion n’a eu lieu que pour gagner plus d’argent et d’espace, indique, Sergio  Fortes, « il faut construire d’autres prisons et lutter contre le trafic international de drogue. C’est le deuxième grand chiffre enregistré dans l’histoire carcérale du Brésil, après celui de Carandiru  à Sao Paulo qui a fait 111 sont morts .Signalons que le Brésil figure à la 4eme position en nombre de prisonniers après les USA, la Chine et la Russie. Autres temps, autres mœurs, et pour preuve, auparavant les fugitifs ne se préoccupaient que de leur vie,  aujourd’hui, on se préoccupe beaucoup plus de partager l’information, l’un des fugitifs, a posté sa photo ainsi que quatre de ses camarades sur les réseaux sociaux, donnant lieu  en quelques minutes, à 9 milles commentaires et 6 milles partages.  

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