Le pétrole recule: La Russie et l’Arabie Saoudite divisent l’Opep
DIA-15 juin 2018: Les cours du pétrole creusaient leurs pertes sur la semaine vendredi en cours d’échanges européens alors que les désaccords entre membres de l’Opep se font sentir à une semaine de réunions du cartel et de ses partenaires.
Vers 14H00 GMT (16H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août valait 74,54 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,40 dollar par rapport à la clôture de jeudi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de « light sweet crude » (WTI) pour le contrat de juillet cédait 99 cents à 65,90 dollars une heure après son ouverture.
« Le pétrole est sous pression du fait de la force du dollar américain et des menaces d’une augmentation de la production saoudienne et russe », a expliqué Michael van Dulken, analyste chez Accendo Markets.
Les gains du dollar, monnaie de référence du pétrole, pèsent sur le pouvoir d’achat des investisseurs utilisant d’autres devises.
Sur la semaine, l’écart entre le WTI américain et le Brent européen s’est resserré, alors que les piliers de l’accord de l’Opep et de ses partenaires, la Russie et l’Arabie saoudite, veulent augmenter leur production.
Depuis début 2017, les deux géants du monde du pétrole limitent leurs extractions dans le cadre de l’accord Opep-non Opep, mais ils veulent désormais convaincre leurs partenaires de relever les objectifs de production du groupe.
« Des discussions sont encore à prévoir d’ici la réunion de Vienne les 22 et 23 juin prochain. D’autres rebondissements ne sont donc pas à exclure », ont commenté les analystes de Saxo Banque.
D’autres pays comme l’Iran et le Venezuela, qui ne sont pas forcément en mesure d’augmenter leur production, s’opposent déjà à une hausse des objectifs de production.
Les décisions de l’Opep doivent être prises à l’unanimité. Le prix du pétrole américain gagne sur la semaine en raison de la baisse marquée des réserves de brut du pays.