Présidentielle 2019 : Dix candidats pressentis, un possible 2e tour et une candidate inconnue
DIA-19 octobre 2019: Cent quarante cinq (145) postulants à la candidature pour l’élection présidentielle du 12 décembre prochain ont procédé au retrait des formulaires de souscription des signatures individuelles, a révélé l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE). L’opération se poursuivra jusqu’au 26 octobre prochain.
Des candidats, qui ont une assise politique et populaire ont déjà annoncé avoir obtenu les 50 000 signatures à travers 25 wilayas nécessaires pour la validation du dossier de candidatures. Certains ont déjà dépassé le cap établi par l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE) et selon certaines sources dans l’autorité, dix postulants sont presque assurés de décrocher le fameux sésame pour être candidats officiels à la présidentielle du 12 décembre.
Devant l’absence d’un candidat favori, et la présence d’un nombre important de candidats, l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE) pourrait être amenée à organiser un deuxième tour, une première pour l’Algérie depuis l’indépendance.
Parmi ces candidats, neuf hommes et une femme sont déjà potentiellement candidats :
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- Abdelamadjid Tebboune (Indépendant): L’ex Premier Ministre sous Bouteflika est considéré comme le favori des favoris de la présidentielle. Même si il se présente comme un candidat indépendant, certains le présentent comme un candidat du pouvoir non déclaré.
- Azzedine Mihoubi (RND): L’ex ministre de la Culture et actuellement SG du RND par intérim, est un sérieux candidat pour la présidentielle. Mihoubi a réussi à réorganiser le parti de l’ex SG Ahmed Ouyahia et à se présenter à la présidentielle, une première pour un candidat du RND.
- Abdelaziz Belaid (El moustakbal): L’enfant terrible du FLN, l’ex parton de l’UNEA et candidat malheureux de la présidentielle de 2014, est bien parti pour tirer son épingle du jeu de cette présidentielle.
- Ali Benflis (Talaïe El Houriet) : L’ex chef du gouvernement et candidat malheureux de la présidentielle de 2004 et 2014, participe à sa première présidentielle sans Bouteflika. Ca sera sa dernière chance de remporter le siège de président de la république.
- Belkacem Sahli (ANR) : l’héritier du parti de Réda Malek, est un candidat par défaut. Celui qui a réuni 12 partis microscopiques pour construire un front de soutien pour le 5e mandat de Bouteflika, s’est finalement lancé dans la course pour tester sa popularité
- Abdelkader Bengrina (Haraket El Binae) : L’ex cadre du MSP et ex ministre raté du tourisme est le seul représentant du courant islamiste dans cette élection. Ce dernier se présente déjà comme le futur président de l’Algérie. Mais sans l’apport de la base militante des autres partis islamistes, Bengrina ne peut espérer passer le premier tour.
- Souleiman Bakhlili (Indépendant) : Candidat par opposition à Mihoubi, l’ex présentateur de l’émission Khatem Souleiman, Slimane Bekhlili, a réussi à se construire une image de candidat sérieux et même s’il perd cette campagne il aura quand même cru en ses chances.
- Fares Mesdour (Indépendant) : L’ex Imam de Boufarik, converti en analyste de l’économie islamique, s’est présenté aux élections poussé par ses fans. Excellent orateur, ce télé-islamiste saura profiter des retombées de cette élection.
- Rabah Bencherif (Parti national pour la solidarité et le développement, PNSD) Disparu de la scène depuis plus de 20 ans, l’auteur du fameux concept du capital horizontal, revient devant les caméras avec des cheveux blancs et beaucoup d’appréhension. Un candidat intellectuellement sérieux mais politiquement déconnecté.
- Une candidate non identifiée : L’élection du 12 décembre pourrait se dérouler sans candidate, en raison de l’absence d’une figure connue de la scène politique. Mais selon certaines sources, des instructions ont été données pour faciliter le passage d’une femme candidate pour équilibrer et surtout installer la démocratie entre les hommes et les femmes lors de cette élection. Officiellement cinq ont retiré les formulaires de candidature. Une candidate réussira-t-elle à passer le cap du dossier de la candidature ? En tout cas, cette présidentielle sera marquée par l’absence de Louisa Hanoune, candidate malheureuse de la présidentielle de 2004, 2009 et 2014. La SG du PT a été condamnée par la justice militaire à 15 ans de prison et elle est actuellement détenue à la prison militaire de Blida et de ce fait elle est hors course.
Salim Bey