Un algéro-canadien réclame 8,5 millions de dollars à la justice du Québec pour « profilage »
DIA-28 juin 2020: Un jeune algéro-canadien habitant Québec au Canada, qui a obtenu un arrêt des procédures dans une affaire de proxénétisme et d’exploitation sexuelle, intente une poursuite contre le gouvernement et les Villes de Québec et Gatineau, rapporte Radio Canada.
Oussama Kada et les membres de sa famille exigent 8,2 millions de dollars en compensation de la part du Procureur général du Québec et des deux villes dont les corps policiers ont participé à l’enquête.
Négligence, conduite inacceptable, atteinte à l’intégrité du système de justice, la juge Marie-Claude Gilbert n’a pas été tendre à l’endroit du travail des policiers au moment de prononcer l’arrêt des procédures au palais de justice de Québec, en décembre dernier.
Après des mois de procédures, le jeune homme de 20 ans était libéré des accusations déposées contre lui en juin 2018, concernant trois présumées victimes, dont une mineure.
Entre temps, Oussama Kada avait passé 15 mois derrière les barreaux, où il a été la cible d’une agression, selon sa poursuite déposée en Cour supérieure.
La poursuite civile s’appuie en grande partie sur les conclusions tirées par la juge du procès criminel.
L’avocat de Kada allègue un cafouillage judiciaire, disant que le ministère public a divulgué au compte-gouttes et tardivement la preuve à la défense.
Parmi celles-ci, une information indiquant qu’une des plaignantes était hospitalisée en psychiatrie, au moment où elle a porté plainte. Un élément qui aurait permis d’attaquer sa crédibilité, estime l’avocat de Kada.
Cigare au bec dans une main, liasse d’argent dans l’autre, il pose dans une voiture sur les réseaux sociaux, celui qui se présente sous le nom de « Prince de Panam » se pavane dans des vêtements de luxe, arborant des bijoux clinquants et manipulant des liasses d’argent.
Assurant qu’il vivait de son art
, jusqu’à son arrestation, son avocat écrit qu’il a vu sa réputation professionnelle entachée à jamais
.
Oussama Kada a tout perdu, même jusqu’à sa propre liberté et sa propre dignité
, écrit Me Giroux dans sa requête.
Le ministère de la Justice et le Service de police de la Ville de Québec ont refusé de commenter la procédure.