Les frères Kouninef nient avoir profité de leurs relations avec la famille Bouteflika
DIA-10 septembre 2020: Les frères Kouninef qui ont bénéficié de plusieurs avantages au temps de l’ex-président de la République, Abdelaziz Bouteflika, ont nié avoir profité des relations privilégiées qu’ils entretenaient avec la famille Bouteflika.
Des relations anciennes puisque leur défunt père entretenait des rapports amicaux très étroits avec Abdelaziz Bouteflika qu’il prenait en charge lors de ses déplacements à l’étranger.
En ce sens, les trois frères Réda, Abdelkader-Karim et Tarek-Noah Kouninef dont le procès a débuté ce mercredi au tribunal de Sidi M’hamed, ont fait savoir avoir consacré une somme de 4 milliards de centimes au financement de la campagne électorale de Abdelaziz Bouteflika pour le 4e mandat en 2014, tout en niant que cette somme soit retirée du Fonds national d’investissement. Ils ont fait croire que « cet argent n’était qu’un prêt interne au sein du groupe ».
En contrepartie, les frères Kouninef ont bénéficié d’un foncier évalué à des centaines d’hectares et de prêts bancaires inestimables.
Ils ont ainsi nié les marchés et avantages obtenus par l’ensemble des filiales du groupe KouGC. Ce Groupe est en exercice depuis 1971 et les gains obtenus en 20 ans, durant la période 1998-2018, sont estimés à plus de 14 000 milliards de centimes. Rien que cela !
Les frères Kouninef ont voulu faire croire devant le juge d’instruction que tous les marchés ont été obtenus dans un cadre légal et suite à des appels d’offre et dans le respect des conditions édictées dans les cahiers de charges ».
Placés le 24 avril 2019 sous mandat de dépôt, les frères Kouninef, sont poursuivis pour plusieurs chefs d’inculpation dont « trafic d’influence », « blanchiment d’argent », « obtention d’indus avantages », « détournement de fonciers et de concessions », et « non-respect des engagements contractuels dans la réalisation de projets publics ».
Leur sœur Souad-Nour (en fuite à l’étranger), et le gérant du groupe KouGC dont ils sont propriétaires, Keddour Ben Tahar, sont impliqués aussi dans l’affaire.
Amir Hani