Coupure de l’internet durant l’examen du BAC : quelles conséquences sur l’économie nationale ?
DIA-17 septembre 2020: Les coupures de la connexion internet durant les cinq journées de l’examen du BAC (du dimanche à jeudi) auront causé des pertes énormes à l’économie nationale, mais aussi au simple citoyen. Des pertes estimées à des milliards de DA par certains experts!
La connexion a été coupée afin d’empêcher la diffusion des sujets de l’examen du baccalauréat sur la Toile et empêcher ainsi les opérations de copiage. Cette situation se répète à chaque examen du BAC et ce, depuis plus de cinq ans, soit depuis le lancement de la connexion Internet mobile de 3ème et 4ème génération en Algérie.
Ainsi, au lieu que les nouvelles technologies de l’information et de la communication contribuent au développement et à l’essor de l’économie nationale, elles deviennent un véritable inconvénient en Algérie.
En ce sens, des entreprises dont la connexion internet est un outil de travail primordial ont vu leurs activités paralysées durant les jours de l’examen du BAC, accusant des pertes financières inestimables. A ce titre on peut citer les banques et les établissements financiers et plusieurs autres start-up.
Le télétravail, adopté par plusieurs entreprises en cette période de pandémie du Coronavirus, a été sérieusement perturbé. Les professionnels des médias, c’est-à-dire les journalistes et techniciens exerçants dans divers médias, n’ont pas pu transmettre leur envois à temps en raison de la perturbation de la connexion.
Idem pour les entreprises spécialisées dans le e-commerce et le transport (les taxis) qui ont été pénalisées par ces coupures, l’internet étant leur outil de travail.
Des Algériens qui travaillent avec des entreprises étrangères, notamment dans le domaine financier et de la Bourse ont été pénalisés. D’autres ont raté des rendez-vous et des examens importants en relation avec des établissements à l’étranger à cause de la connexion.
Au même titre que les coupures d’eau et les inondations, les plus hautes autorités du pays devraient déclencher une enquête sur ces coupures d’autant plus que cette situation dure depuis plusieurs années et la date de l’examen du BAC était connue plusieurs mois à l’avance. En ce sens, des mesures auraient du être prises pour éviter des coupures honteuses pour l’Algérie !
Le silence des associations de défense des consommateurs est également à déplorer. Des associations qui ne réagissent qu’aux augmentations des prix des fruits et légumes et ne se montrent actives que durant le mois du Ramadhan, réduisant ainsi l’Algérien à un simple tube digestif. La réaction de ces association est souhaitable afin d’amener les autorités du pays à arrêter le massacre ou plutôt le scandale à répétition des coupures de la connexion durant l’examen du BAC.
Aussi, le silence du fournisseur de l’Internet en Algérie est condamnable dans la mesure où aucune excuse n’a été présentée aux abonnés, lesquels auraient tout au moins être indemnisés pour les désagréments et surtout les pertes financières causés par les coupures de la connexion internet.
Amel Bouchaib