Le pari réussi du Qatar: Un succès sportif qui serre la diplomatie régionale - DIA
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Le pari réussi du Qatar: Un succès sportif qui serre la diplomatie régionale

DIA-21 novembre 2022: Dans les grands événements internationaux, la composition de la tribune d’honneur est un exercice diplomatique exigeant du doigté. Le choix des invités et leur placement peuvent être source d’impairs ou de rapprochements. Dimanche 20 novembre, lors de la cérémonie d’ouverture de la Coupe du monde de football, dans le stade Al-Bayt d’Al-Khor, le monarque qatari, Tamim Ben Hamad Al Thani, a réussi son pari diplomatique.

A la tribune d’honneur, le souverain s’est retrouvé au côté de deux leaders qui, il y a moins de deux ans, rêvaient de mettre son pays à genoux : le prince héritier saoudien, Mohammed Ben Salman, dit « MBS », et le président égyptien, Abdal Fattah Al-Sissi. Leur présence, clin d’œil au slogan du Mondial « Le football unit le monde », a permis à Doha de mettre en scène son retour en force au Moyen-Orient.

Entre 2017 et 2021, l’Arabie saoudite et l’Egypte ont contribué au blocus diplomatico-commercial imposé au Qatar, stigmatisé à l’époque comme le fauteur de troubles du Golfe, coupable de frayer avec les islamistes et de pactiser avec l’ennemi iranien. La guerre froide dans cette région a atteint un tel sommet qu’à un moment la presse saoudienne s’était fait l’écho d’un projet visant à creuser un canal entre le royaume et le Qatar, et à y déverser des déchets nucléaires.

Signe du réchauffement des relations entre Riyad et Doha depuis cette crise, « MBS » arborait un large sourire pendant la cérémonie et a même passé une écharpe qatarie autour de son cou. Selon les informations du Monde, l’héritier du trône, passionné de ballon rond, a réservé des loges VIP pour plusieurs autres matchs du Mondial, dont la première rencontre du onze saoudien, mardi, contre l’Argentine.

Autre signe de détente facilitée par le football, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, soutien du Qatar pendant le blocus, a été photographié en train de saluer son homologue égyptien. Il s’agit du premier contact direct entre les deux hommes, à couteaux tirés pendant près d’une décennie, le maître d’Ankara ayant refusé de reconnaître la légitimité d’Al-Sissi, arrivé au pouvoir en 2013 en renversant le président Mohamed Morsi, issu des Frères musulmans.

La « diplomatie de la tribune d’honneur » orchestrée par Doha a néanmoins pâti de deux absences de poids : celle de Mohammed Ben Zayed (« MBZ »), le président de la fédération des Emirats arabes unis, ex-cerveau du blocus, qui s’est fait représenter par l’émir de Dubaï, cheikh Mohammed Ben Rachid Al Maktoum ; et celle de Hamad Ben Issa Al Khalifa, le roi de Bahreïn, qui reste en froid avec son voisin qatari.

L’Algérie un soutien de taille pour le Qatar 

L’Algérie était présente à cette cérémonie d’ouverture du mondial à travers le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune qui a affirmé dimanche que l’Etat du Qatar frère est en droit d’être fier de son succès constant dans l’organisation de l’édition 2022 de la Coupe du monde de football.

« Le Qatar est en droit d’être fier de son succès constant dans l’organisation de l’édition 2022 de la Coupe du monde, et il est de notre droit également d’être fiers qu’il a hautement représenté nos frères arabes, en gagnant ce pari », a écrit le Président Tebboune . « Félicitations à mon frère, son Altesse Cheikh Tamim ben Hamad al-Thani et à tout le peuple qatari », a enfin ajouté le Président Tebboune.

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