La France déploie 45.000 policiers et gendarmes pour maintenir l’ordre après des nuits de violence
DIA-30 juin 2023: Le ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a ordonné d’augmenter le nombre de policiers et de gendarmes mobilisés dans le cadre de la répression des émeutes pour le porter à 45.000 dans la nuit du 30 juin au 1er juillet. C’est ce qu’il a déclaré vendredi à la chaîne de télévision TF1.
« J’ai mobilisé davantage d’unités spécialisées du Raid (unité d’élite de la police nationale), du GIGN (unité d’élite de la gendarmerie nationale), de la BRI (unité d’enquête et d’intervention de la police judiciaire) », a-t-il affirmé.
Le ministre de l’Intérieur s’est dit convaincu que les policiers et les gendarmes maintenaient l’ordre avec dignité, y compris en sacrifiant leur santé. Selon lui, un peu moins de 300 policiers et gendarmes ont été blessées, notamment en raison de l’utilisation d’engins pyrotechniques par des hooligans. Il a indiqué qu’il avait déjà donné des instructions aux préfets des régions frontalières, notamment avec la Belgique, pour qu’ils inspectent attentivement les arrivants à la recherche d’engins pyrotechniques.
Le ministre a également promis de vérifier si les principaux réseaux sociaux tiendront la promesse qu’ils ont faite aux autorités ce soir de filtrer de manière plus stricte les appels à des actions illégales et les discours de haine.
Le 27 juin, un Français âgé de 17 ans a refusé d’obtempérer à une patrouille routière à Nanterre (région parisienne) et a été abattu par un policier. Sa mort a provoqué des émeutes à Nanterre, qui se sont ensuite étendues à d’autres communes et à de grandes villes telles que Dijon, Lille, Lyon, Marseille, Strasbourg et Toulouse. Dans la nuit du 29 juin, plusieurs dizaines de voitures de police ont été incendiées, des commissariats et des bâtiments administratifs ont été incendiés et des établissements scolaires ont été endommagés.
Dans la nuit du 30 juin, le ministère de l’Intérieur a déployé 40.000 policiers pour réprimer les émeutes. Dans plusieurs villes françaises, des brigades anti-émeutes, des véhicules blindés et des hélicoptères patrouillent dans les rues. Au cours des débordements de vendredi soir, 875 émeutiers ont été arrêtés et 249 policiers et gendarmes ont été blessés. Le président français Emmanuel Macron a déclaré qu’un tiers des personnes arrêtées étaient des jeunes, notamment des personnes âgées de moins de 18 ans. Un couvre-feu a été imposé dans plusieurs communes de la région parisienne afin de stabiliser la situation.