Décès de Claudia Cardinale, la comédienne italienne qui avait remis l'Oscar à l'Algérie en 1970 (Vidéo) - DIA
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Décès de Claudia Cardinale, la comédienne italienne qui avait remis l’Oscar à l’Algérie en 1970 (Vidéo)

DIA-25 septembre 2025: L’actrice franco-italienne Claudia Cardinale est morte mardi à l’âge de 87 ans, a annoncé son agent dans la soirée. Incarnation de la beauté italienne, elle a illuminé de sa présence solaire plus de 150 films, dont « Le Guépard », « Huit et demi » ou encore « Il était une fois dans l’Ouest ».

L’Algérie se souvient d’elle comme l’actrice qui avait remis l’Oscar du meilleur film étranger à l’Algérie en 1970, pour le film Z de Costa Gavras. Ce jour là c’était Ahmed Rachedi qui l’avait reçu en tant que Producteur du film et DG de l’ONCIC.

Elle était un monument du cinéma des années 1960. Claudia Cardinale, célèbre pour ses rôles dans « Le Guépard » (1963) ou « Il était une fois dans l’Ouest » (1968), est morte mardi 23 septembre à l’âge de 87 ans « auprès de ses enfants » à Nemours, près de Paris, où elle habitait, a annoncé son agent Laurent Savry à l’AFP, sans préciser les causes de son décès. La date et le lieu des obsèques n’ont pas encore été fixés, a-t-il ajouté.

« Incarnation d’une grâce toute italienne et d’une beauté particulière, elle a participé au cours de sa longue carrière à plus de 150 films, dont certains sont considérés comme des chefs-d’œuvre du cinéma d’auteur », a indiqué le ministre italien de la Culture, Alessandro Giuli, dans un communiqué. « Connue dans le monde entier, elle a su inspirer par son talent exceptionnel les principaux réalisateurs du XXe siècle. »

Sauvage et garçon manqué dans sa jeunesse, cette Italienne de Tunisie naturalisée française était devenue, sans le vouloir, une star de cinéma internationale récompensée d’un Lion d’or à Venise en 1993 et d’un Ours d’or à Berlin en 2002. « Elle est la seule fille simple et saine dans ce milieu de névrosés et d’hypocrites », disait d’elle Marcello Mastroianni.

L’actrice a joué dans le meilleur du renouveau italien (Bolognini, Zurlini, Squitieri), a brillé à Hollywood (Edwards, Brooks, Leone), en France (Broca, Verneuil) et même en Allemagne, avec Werner Herzog et son maudit « Fitzcarraldo ».

« J’ai eu la veine de commencer dans les moments magiques du cinéma. Tous les grands metteurs en scène ont été mes maîtres et moi, je n’ai jamais appelé personne. C’est eux qui m’ont demandée », résumait-elle à 74 ans sur France Culture.

« Le Guépard », « Huit et demi »…
Née en 1938 à La Goulette, en Tunisie, d’une Française et d’un Sicilien, Claude Joséphine Rose Cardinale parle français, arabe et sicilien mais c’est dans le cinéma italien qu’elle débute. Les réalisateurs n’aimant pas sa voix rauque et son accent français la feront doubler jusqu’à Fellini et son « Huit et demi » (1963).

À 17 ans, un concours de beauté qu’elle remporte sans même être candidate bouleverse sa vie : « la plus belle Italienne de Tunis » gagne un voyage à la Mostra de Venise, où elle fait sensation.

« Je ne voulais pas faire de cinéma. C’est ma sœur qui voulait. Mais ils ont tellement insisté (…) que mon père a lâché », confiait-elle sur France Inter.

Sous contrat avec le producteur Franco Cristaldi, elle devient sa créature. Sur le tournage de la comédie culte du « Pigeon » (1958) de Monicelli, elle découvre qu’elle est enceinte. Elle confiera des années plus tard qu’elle a été violée. Son producteur lui impose de cacher sa grossesse. Après un accouchement dans le secret à Londres, il la convainc de confier l’enfant à ses parents : Patrick sera officiellement son jeune frère jusqu’à ce qu’elle révèle la vérité sept ans plus tard.

Elle n’a que 22 ans lorsque Visconti la fait tourner dans « Rocco et ses frères » (1960). Il lui fait peindre ses yeux en noir et lui enseigne le métier. Claudia Cardinale le suivra partout : dans « Le Guépard » en 1963, elle crève l’écran entre Burt Lancaster et Alain Delon. En parallèle, elle tourne un autre chef-d’œuvre, « Huit et demi », de Fellini.

« Visconti, précis, méticuleux comme au théâtre, me parlait en français et me voulait brune aux cheveux longs. Fellini, bordélique et dépourvu de scénario, me parlait en italien et me voulait plutôt blonde aux cheveux courts. Ce sont les deux films les plus importants de ma vie », racontait-elle au quotidien Le Monde.

Réclamée à Hollywood
À 23 ans, elle fait une entrée fracassante à Cannes avec « La Fille à la valise » de Zurlini et « Le Mauvais Chemin » de Bolognini : on la prend pour une Bardot brune. Dix ans plus tard, « BB » et « CC » joueront ensemble dans la poussière dans « Les Pétroleuses ».

« Je suis devenue l’héroïne d’un conte de fées, le symbole d’un pays dont je parlais à peine la langue », écrivait l’actrice dans son autobiographie « Mes étoiles ».

Réclamée par Hollywood où elle refuse de s’installer, elle séduit les Américains dans « La Panthère rose », puis dans « Le Plus Grand Cirque du monde » de Henry Hathaway, où elle joue la fille de Rita Hayworth.

Après « Sandra » de Visconti où elle porte la robe de mariée de la mère du réalisateur et « Les Professionnels » avec Burt Lancaster, elle est l’héroïne d' »Il était une fois dans l’Ouest » de Sergio Leone (1968), seule femme entre Charles Bronson et Henry Fonda.

Le Napolitain Pasquale Squitieri, son compagnon pendant presque 30 ans, son « seul amour » et le père de sa fille Claudia, lui fait tourner dix films de 1974 à 2011.

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