DIA-19 juillet 2016: Le déclin que connait le marché de l’automobile en Algérie en raison des conditions draconiennes imposées par l’Etat aux concessionnaires importateurs de véhicules a plongé ce secteur dans une situation financière qualifiée de «catastrophique». Après l’imposition d’un cahier des charges puis la réduction drastique des quotas d’importation, les concessionnaires automobiles ont décidé de vendre les véhicules aux revendeurs.
«Les revendeurs sont de bons payeurs», lance un concessionnaire qui a précisé que son «seul souci c’est d’écouler la marchandise (les véhicules) le plus tôt possible au lieu de garder les véhicules dans le show-room ou les parkings loués à coût de centaines de millions de centimes».
«Nous ne pouvons pas attendre un simple citoyen qui met du temps pour ramener un chèque certifié et acquérir son véhicule. Ce n’est pas le cas des revendeurs qui achètent plus de dix véhicules en même temps et réunissent l’argent en un temps record», nous a révélé un délégué commercial d’un concessionnaire.
Il a ajouté que les commandes sont de plus en plus rares. Pis encore, certains acquéreurs ont du annuler leurs commandes en raison de la hausse des pris des véhicules nouvellement importés. Il a expliqué cette hausse par la dépréciation du dinar !
En optant pour les revendeurs, ce sont les simples citoyens qui se retrouvent pénalisés. Les revendeurs proposent ces véhiculent avec une différence de prix pouvant atteindre les 400 000 dinars (40 millions de centimes) et s’alignent sur les prix pratiqués au marché informel.
Cela influera directement sur la vente à crédit, annoncée en grandes pompes dans des spots publicitaires. «Ce ne sont que des annonces car, à ce jour, aucune vente à crédit n’a été effectuée par les concessionnaires. Ces derniers s’opposent à la vente à crédit et privilégient les revendeurs», nous a encore révélé un concessionnaire automobiles.
En somme, c’est le simple citoyen qui trinque et qui doit de ce fait payer plus cher son véhicule à l’avenir.
Mohamed Nassim