
Affaire des lingots d’or d’Ouyahia : silence inquiétant de la justice, de la classe politique et des parlementaires
DIA-16 janvier 2021: Une semaine après les « révélations » de l’ancien Premier ministre, Ahmed Ouyahia, sur l’affaire des ligots d’or qu’il a reçus des émirs des pays du Golfe, c’est le silence presque total de la part de la justice, les parlementaires et la classe politique.
Les révélations d’Ouyahia semblent gêner tout ce beau monde dans la mesure où l’affaire des lingots d’or ne semble pas une affaire isolée. Plusieurs personnalités politiques voire des parlementaires et des partis politiques entretiennent des relations avec ces émirs, lesquels ne lésinent pas sur les moyens quand il s’agit d’offrir des pots-de-vin.
En ce sens, l’axe Alger-Doha-Abou Dhabi, très prisé par tout ce beau monde, n’a pas révélé tous ses secrets, d’où le silence qui a suivi les révélations d’Ouyahia.
L’ancien Premier ministre, actuellement détenu à la prison d’Abadla (Bechar), est présenté comme étant une des boites noires du Pouvoir et ses déclarations sont loin d’être fortuites ou hasardeuses, ce qui explique le silence qui a suivi ses révélations. Même les émirs des pays du Golfe semblent être gênés puisqu’aucune réaction n’est enregistrée de leur part.
Il faut préciser qu’il s’agit quand même de révélations émanant d’un ancien Premier ministre de la trempe d’Ouyahia, qui est un homme d’Etat rusé et chevronné et dont les déclarations ainsi que leur timing sont bien calculés.
En ce sens, l’absence de réactions demeure incompréhensible, à l’exception, faut-il le reconnaitre, du Rassemblement pour la culture et la démocratie dont le Secrétariat national s’est réuni hier jeudi.
Le parti de Mohcine Belabbas a exigé « l’ouverture d’une instruction judiciaire pour identifier l’ensemble les dirigeants bénéficiaires, estimer la valeur de ces pots-de-vin et situer les responsabilités », au moment où plusieurs partis politiques observent un silence complice, semblable à celui qu’ils avaient observé quand les Emirats arabes unis avaient normalisé leurs relations avec l’Etat sioniste d’Israël…
Mohamed Nassim