DIA-15 mai 2017: Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal a indiqué qu’il est « impératif et urgent de renforcer les capacités opérationnelles et techniques des services africains de police en développant les manuels, en créant des centres d’excellence en matière de formation et d’enquête judiciaire et en généralisant les pratiques innovantes et l’échange d’informations et d’expériences ».
Sellal s’exprimait dans une allocution prononcée à l’ouverture ce dimanche, de la 1ère session du mécanisme de l’Union africaine de coopération policière (Afripol). Relevant que l’Algérie a été « aux premiers rangs de la lutte contre le terrorisme et les différentes formes de criminalité qui lui sont consubstantielles », il a rappelé qu’elle a consenti, dans ce cadre, « des efforts immenses et a eu un rôle déterminant pour privilégier le traitement à la racine des crises en enlevant aux terroristes les alibis religieux ou ethniques, en asséchant les sources de financements et en affrontant les matrices nourricières de la radicalisation, tant au plan académique que politique ou médiatique ».
« Nous enregistrons dans toutes les régions du monde une recrudescence du fléau terroriste et ses alliances infâmes avec les trafiquants de drogue, d’armes et d’êtres humains, ainsi qu’avec des professionnels du crime électronique et du blanchiment d’argent », a-t-il constaté.
« Il s’agit d’un péril planétaire et d’une menace organisée et multiforme pour notre sécurité qui impose l’action commune, la coordination et la coopération entre les services internationaux de sécurité, ainsi que l’engagement franc de la communauté internationale dans cet effort de lutte », a-t-il soutenu.
Il a également observé que la lutte contre le terrorisme et le crime organisé « doit être un effort continu et rigoureux, obligatoirement accompagné d’un grand travail de traitement des causes originelles, telles que l’ignorance et la non satisfaction des besoins sociaux ».
L’importance de la mise en œuvre de « politiques sincères de réconciliation nationale pour rassembler les peuples et éloigner les haines et les rancœurs » ne doit pas être omise, a-t-il ajouté, relevant que c’est une « expérience réussie similaire » qu’a connue l’Algérie et qui lui permet de jouir depuis des années de la paix et de la stabilité.
Il a rappelé, à cet égard, que l’Union africaine a été bâtie pour réaliser les objectifs de paix, d’union et de prospérité pour tous les peuples africains. Ces objectifs, a-t-il dit, « ne peuvent être atteints sans la garantie de la sécurité et de la stabilité, l’instauration de l’Etat de droit, l’application des principes de bonne gouvernance et la réunion des conditions du développement durable dans nos pays ».
Le Président Bouteflika coordinateur africain pour la lutte antiterroriste
Par ailleurs, la décision des dirigeants africains de désigner le Président Abdelaziz Bouteflika en tant que coordinateur africain pour la lutte antiterroriste est un « nouvel éloge » de l’expérience de l’Algérie et de son action dans la résolution des conflits, a affirmé Sellal.
« La dernière décision des dirigeants africains de coopter le président Abdelaziz Bouteflika, un homme qui a voué sa vie à l’indépendance et à l’unité du continent, en tant que coordinateur africain pour la lutte antiterroriste, est un nouvel éloge de l’expérience de l’Algérie et de son action calme et équilibrée dans la résolution des conflits africains et la réduction des zones de tensions en s’appuyant sur le dialogue et la recherche constante de consensus », a souligné M. Sellal.
Le Premier ministre a rappelé que l’Algérie a été aux premiers rangs de la lutte contre le terrorisme et les différentes formes de criminalité qui lui sont consubstantielles. « Elle y a consenti des efforts immenses et a eu un rôle déterminant pour privilégier le traitement à la racine des crises en enlevant aux terroristes les alibis religieux ou ethniques, en asséchant les sources de financements et en affrontant les matrices nourricières de la radicalisation tant au plan académique que politique ou médiatique », a-t-il précisé.
Amir Hani