DIA-17 Décembre 2019: Ali Haddad, qui était il y a une année, le patron du FCE et l’homme le plus influent de la sphère économique et en passe pour être classé comme l’homme d’affaires le plus corrompu de tous les temps en Algérie. L’ancien Président-directeur général de l’ETRHB est cité dans toutes les affaires de corruption et de blanchiment d’argent qui sont actuellement traitées par la justice algérienne.
Né en 1964, Haddad qui est un homme d’affaires relativement jeune, avait débuté sa carrière en créant une petite entreprise des travaux publics activant dans la wilaya de Tizi Ouzou. Cet homme d’affaires qui est sorti du néant, a connu une montée fulgurante et s’est vu octroyer des dizaines de projets dans divers secteurs. Il était très proche de Said Bouteflika, frère et conseiller spécial de l’ancien président de la République, Abdelaziz Bouteflika.
Ali Haddad bénéficiait de plusieurs grands projets qu’il n’a jamais concrétisés. En fait, il s’adjugeait ces projets et recourait en même temps à la sous-traitance avec des entreprises nationales ou étrangères pour les concrétiser. Haddad prenait un pourcentage dès qu’il signe un contrat pour la réalisation de ces projets. Il prenait un autre pourcentage quand il signait des contrats de sous-traitance avec d’autres entreprises.
C’est ainsi qu’il est devenu un milliardaire assis sur une fortune estimée à plus de quatre milliards de dollars. Haddad avait pris plusieurs projets dont la réalisation d’un nombre de tronçons de l’autoroute Est-Ouest, des projets dans les travaux publics, la pétrochimie, la santé (médicaments), la réalisation du port de Cherchell, du stade de football de Tizi Ouzou… Grâce à tous ces projets, Haddad avait bénéficié de prêts bancaires sans garanties ! Rien que cela !
Amir Hani