Ali Kahlane expert en TIC l’affirme: 300 communes ont une page facebook
DIA-22 novembre 2016: Les Algériens sont accro aux réseaux sociaux, on le savait mais les chiffres avancées confirment ce constat. Mais cette utilisation des sites étrangers représente un danger potentiel pour ces utilisateurs dont les données sont domiciliées à l’étranger. Les entreprises Algériennes risquent également gros en domiciliant leurs sites et données à l’étranger.
En effet, le constat a été fait hier par Ali Kahlane, expert en TIC et fondateur de la société Starlinker lors de la 5eme édition du symposium international sur la cybercriminalité, qui a avancé des statistiques à propos de l’utilisation des Algériens des réseaux sociaux. Selon les chiffres avancés par cet expert, 18 millions d’Algériens utilisent le réseau social Facebook, ce qui représente 1% des utilisateurs dans le monde. 60% des utilisateurs Algériens du réseau crée par Mark Zuckerberg sont des hommes. 72% de ces adeptes de Facebook ont une tranche d’âge qui oscille entre 18 et 34 ans, et 15% entre 13 et 17 ans, et 13% ceux qui ont plus de 35 ans.
M.Kahlane a fait savoir dans ce sens que parmi ces utilisateurs 80% surfaient sur les réseaux sociaux en utilisant des Smartphones, et que 93% utilisaient ces réseaux quotidiennement. Les institutions de l’Etat ainsi que les communes s’intéressent fortement à ce nouveau canal de communication ou plus de 300 communes ont une page facebook.
Pour ce qui est des autres réseaux, l’expert a indiqué que pas moins de 600.000 Algériens utilisent Twitter, 700.000 LinkedIn dont les trois quarts sont des femmes, et 400.000 pour Instagram.
Par ailleurs, les différents intervenants lors de ce symposium ont mis en garde contre le danger que représente la domiciliation des données à l’étranger, que ce soit pour les particuliers, les institutions ou encore les entreprises, et cela en raison de la cybercriminalité. Car les systèmes de protection ne sont pas assez forts face à l’ingéniosité et la compétence des cybercriminels.
Pour ce qui est de l’Algérie, jusque-là elle a été pour le moins prémunie de ces dangers. Ceci en raison du flagrant retard dans le domaine numérique. D’après le fondateur de Starlinker ce retard technologique reviens principalement à l’absence de textes législatifs y afférents.
D’autres parts, les entreprises sont potentiellement vulnérables. Car la cybercriminalité prend des proportions inquiétantes. M.Kahlane souligne à cet effet que « 80% des dangers causés par la cybercriminalité viennent de l’intérieur même de l’entreprise ». Il est ainsi très important, préconise-il, de renforcer la sécurité dans l’entreprise afin d’assurer la protection de ses propres données. L’Etat a également son rôle a joué, et cela à travers l’adoption d’une stratégie national, mais encore via une coopération internationale élargie.
Lamine Réda