Alliance Assurances annonce une hausse de 2% de son chiffre d’affaires
DIA-16 juin 2022: Lors de son Assemblée Générale Mixte, réunie en session Ordinaire et Extraordinaire, jeudi 2 juin 2022 au niveau de son siège social basé au centre des affaires, El Qods, Chéraga, Alliance Assurances a présenté le bilan de ses activités de l’année 2021.
Sous la présidence du Président du conseil d’administration, M. Hassen Khelifati, les Assemblées Générales se sont déroulées en présence des actionnaires, des administrateurs, des commissaires aux comptes, de représentants de la COSOB, de la bourse d’Alger, des banques ainsi que des cadres de la Compagnie.
Lors de cette réunion, les managers d’Alliance Assurances ainsi que le conseil d’administration ont exposé la situation de la Compagnie ainsi que celle du marché. À l’issue de l’Assemblée, Alliance Assurances a annoncé des résultats financiers positifs relatif à l’exercice clos le 31 décembre 2021.
« 2021 fut une année éprouvante à tous les niveaux, en raison de la pandémie. Nous déplorons la perte d’ami(e)s, de collègue(e)s, de membres de la famille. Nous avons passé des moments très angoissants et pénibles. Nous pensons toujours à eux ; à leurs familles et à tous les Algériens ayant supporté la perte de vies humaines. Ceci n’a pas été sans conséquences aussi, sur la crise économique et sur notre marché. Ce dernier a durement été impacté par le confinement et toutes les restrictions qui en ont découlées », s’est tristement remémoré M. Khelifati lors de l’Assemblée.
Dans le rapport de gestion de la Compagnie, rendu public le 25 avril dernier, il est fait mention d’un chiffre d’affaires de 4.823 milliards DZD (vs 4.728 milliards DZD en 2020), soit une croissance évaluée à 2%.
Quant au marché, globalement, il a enregistré une croissance de + de 4,8 % avec un recul en automobile de – 3,8 %. Le marché a été tiré par la branche IARD notamment la réassurance internationale qui a réajusté ses tarifs à la hausse (plus de 30 et 40 %) pour la couverture des grands risques nationaux.
Une analyse plus fine des branches nous indique que tout ce qui relève du local a régressé en raison du dumping et du non-respect des tarifs minimums et cela s’applique sur toutes les toutes les branches.
S’agissant du résultat, il est de 502 millions DZD (vs 481 millions DZD en 2020), soit une croissance de 4.5%.
En ce qui concerne les dividendes à distribuer, la valeur du dividende par action a été fixée à 35 DA (vs 32 DA en 2020) soit un rendement annuel de plus de 9 % net par rapport au cours de l’action actualisé. Ces dividendes seront mis en paiement dans les délais réglementaires, à savoir avant le 30 Septembre 2022.
Il convient de souligner que l’action d’Alliance Assurances connait une forte demande et sa valeur a connu une hausse au cours de l’année (près de 60 %) par rapport à la même période de l’année 2021. Ainsi, Alliance Assurances continue de créer de la valeur pour ses actionnaires et le marché boursier, en impulsant une dynamique régulière.
Se conformant à ses engagements de transparence et d’information vis-à-vis de ses actionnaires, la Compagnie a soumis au scrutin, sous le contrôle des commissaires aux comptes, un certain nombre de résolutions. Ces dernières ont toutes été votées à l’unanimité.
La Compagnie profite de cette occasion pour réitérer ses remerciements à l’ensemble de ses actionnaires de leur engagement, leur confiance et leur fidélité.
Alliance Assurances est parvenue à réaliser des résultats positifs grâce à l’effort de maîtrise des charges, un meilleur contrôle de la sinistralité pour lutter contre la fraude, l’amélioration continue de la qualité de services et la réduction des délais de remboursement. En outre, un effort particulier a été consenti en termes d’innovation produit et services ainsi que le maintien d’un effort de communication envers toutes les parties prenantes.
En revanche, la situation du marché des assurances reste inchangée et les mêmes problèmes persistent malgré les nombreux appels pour une intervention urgente et efficace de l’autorité de régulation afin de mettre un terme aux différentes distorsions et dérives qui persistent.
Le potentiel du marché de l’assurance par rapport au PIB national et le taux de pénétration réalisés dans des marchés équivalents est le plus bas soit 0.7 % alors qu’il est de 3 à 4 % au niveau africain, de 6 à 7 % au niveau mondial et plus de 1.5 % au niveau du monde arabe.
Certains experts valorisent le potentiel du marché algérien en assurances entre 5 et 7 milliards USD par an alors qu’il arrive à peine à dépasser 1 milliard USD.
Ce potentiel inexploité interpelle tous les acteurs afin d’identifier le pourquoi et trouver les réponses stratégiques, réglementaires et opérationnelles à apporter afin de libérer le potentiel et activer le rôle moteur du secteur des assurances dans la captation de la quasi-épargne en sa qualité d’investisseur institutionnel dans le marché financier cela, pour continuer à irriguer l’investissement.
Les pratiques aujourd’hui constatées et vécues quotidiennement à l’exemple du dumping, de la sous tarification, du prolongement des délais de remboursement , l’insatisfaction de la clientèle, l’incapacité des compagnies d’assurances à faire face à leurs engagements pour des primes encaissées dérisoires, l’inadéquation des tarifs notamment obligatoires versus coût financier et fréquence de la sinistralité , l’accumulation des créances sur assurés souvent difficilement recouvrables, la discrimination opérée sur le secteur privé qui l’empêche d’accéder à certains marchés publics, même les plus modestes, le non-respect des engagements collectifs professionnels… Tout cela fait peser beaucoup d’incertitudes sur la solvabilité et les équilibres financiers fondamentaux du marché.
Les autorités publiques ont engagé un train de réformes des textes fondamentaux du secteur notamment la loi 95/07. Au sein de la corporation, nous avons plaidé et milité pour la mise en place rapide d’une Autorité de Régulation Indépendante ainsi que la révision des fondamentaux comme l’interdiction de la discrimination et la vente à crédit ; révision et indexation des tarifs versus barème d’indemnisation, réduction des délais de remboursements et l’amélioration de la qualité de services ; l’introduction de l’innovation produits, services et les moyens de paiement ainsi que tous les aspects liés à la libéralisation des initiatives des acteurs du marché.
La prise en charge effective et rapide de ces revendications sectorielles permettra au marché algérien des assurances de décoller et de dépasser le plafond de verre des 1% du taux de pénétration par rapport au PIB.