DIA-22 juillet 2020: Le président de la FAF Kheireddine Zetchi et son bureau fédéral viennent de subir un nouvel affront après celui du ministère de la Jeunesse et des Sports. Cette fois-ci, c’est le président de l’Observatoire national du sport, organe consultatif relevant du MJS, Mokhtar Boudina, qui a affirmé que la démarche initiée par la FAF de recourir à une consultation écrite pour se prononcer sur l’avenir de la saison 2019-2020 « n’avait pas de base sur le plan réglementaire ».
C’est la deuxième fois que la FAF est mise en garde pour avoir décidé de prendre des décisions non conformes à ses propres statuts, ce qui est grave ! Le MJS avait qualifié la décision de la FAF de recourir à une AG extraordinaire pour trancher la fin de l’actuel championnat « d’invention sur le plan réglementaire ».
Dans le même sillage, le président de l’ONS, a affirmé que « cette consultation écrite n’a pas de base sur le plan réglementaire, du moment qu’elle n’est pas prévue par les statuts. Autrement dit, elle ne peut pas avoir la force de l’assemblée générale, ni la force de la réglementation. La démarche de la FAF est une inspiration pour élargir la discussion et demander l’avis de certains membres de l’AG pour essayer d’avoir le consensus le plus large possible. C’est une consultation que la FAF a le droit de faire, rien ne peut l’empêcher, sauf qu’elle ne peut pas remplacer l’Assemblée générale et toutes les formes qu’elle revêt : extraordinaire ou ordinaire », a indiqué à l’APS Mokhtar Boudina.
Les sorties du MJS et de l’Observatoire ont mis à nu toute l’incompétence de la FAF et de son bureau fédéral. Cela confirme en fait, les déclarations d’anciens présidents de club sur « le niveau très faible et par conséquent de l’incompétence des membres de l’actuel bureau fédéral de la FAF ».
Il faut relever que le président de la FAF, Kheireddine Zetchi et son « bras droit », Amar Bahloul, se sont confinés dans un silence total après les répliques du MJS et de l’Observatoire national des Sports. C’est dire qu’ils n’ont plus d’arguments à faire valoir. Zetchi et son bureau fédéral ont fini de se noyer dans un verre d’eau !
Un conflit sur fond de lutte contre la corruption dans le football
Plusieurs observateurs ont estimé que l’actuel président de la FAF a préféré recourir à l’AG-ex devant trancher la fin du championnat dans le but de « ne pas se mouiller directement » dans ce dossier sensible. Il s’agit pour Zetchi, qui est en campagne électorale pour un 2e mandat à la présidence de la FAF, de prendre une décision collégiale. Une manière de faire « une démonstration de force » au MJS qui ne semble pas vouloir de Zetchi à la tête de la FAF.
Tout en ignorant les statuts de la FAF, Zetchi , qui est mal conseillé par ses « bras droits », a également tenté de tenir tête au MJS. Le président de la FAF ne pardonnera jamais au MJS de s’être constitué partie civile dans l’affaire de l’enregistrement sonore impliquant l’ancien directeur sportif de l’ES Sétif, Fahd Halfaia et un manager de joueurs, proche de la FAF, Nassim Saadaoui.
D’habitude, la FAF tue dans l’œuf les affaires de corruption dans le football. Ce qui n’est pas le cas aujourd’hui avec l’actuel ministre des Sports, Sid Ali Khaldi qui s’est engagé à « assainir » le secteur. Il s’agit d’une menace directe contre les dirigeants du football algérien, lesquels pratiquent et s’adonnent à la corruption dans la transparence et l’impunité.
Aujourd’hui, les temps ont changé avec un MJS déterminé à lutter contre la corruption. A l’évidence, c’est le football qui est ciblé en premier lieu. Zetchi a tenté de se défendre et de noyer le poisson dans l’eau, mais en définitive il aura commis des erreurs fatales et pour lui et pour son bureau fédéral.
Face à cette situation, le président de la FAF n’a d’autres alternatives que de démissionner mais sans pour autant partir et ne pas rendre des comptes ! Affaire à suivre…
Nassim Fateh