Après les Emirats Arabes Unis et le Bahreïn, le Soudan va normaliser ses relations avec Israël
DIA-23 octobre 2020: Le Soudan et Israël ont accepté de normaliser leurs relations diplomatiques, a annoncé le président américain Donald Trump vendredi 23 octobre, un nouveau coup diplomatique dont il pourra se targuer à 11 jours de la présidentielle aux États-Unis.
C’est dans le Bureau ovale, entouré notamment de son ministre des Affaires étrangères Mike Pompeo et de son gendre et conseiller Jared Kushner, que Donald Trump a déclaré que les deux pays ennemis avaient fait «la paix».
Le président américain était au téléphone, sur haut-parleur, avec le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou et son homologue soudanais Abdallah Hamdok. Ce dernier a remercié Donald Trump d’avoir décidé de retirer son pays de la liste des États soutenant le terrorisme, affirmant que cette décision aurait un impact économique majeur. Le Soudan a confirmé cette normalisation. «Le Soudan et Israël ont accepté de normaliser leurs relations, de mettre fin à l’état d’agression entre eux», a rapporté la télévision d’Etat soudanaise.
Le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, a salué l’accord. «Je salue les efforts conjoints des Etats-Unis, du Soudan et d’Israël concernant la normalisation des relations entre le Soudan et Israël. J’apprécie tous les efforts visant à parvenir à la stabilité et à la paix dans la région», a tweeté al-Sissi. L’Egypte a normalisé ses relations avec l’Etat hébreu en 1979.
En revanche, le Hamas a dénoncé par la voix de son porte-parole Hazem Qassem un «péché politique» qui nuit à la fois aux Palestiniens et aux Soudanais, et qui «ne bénéficie qu’à Nétanyahou».
Avant le Soudan, les Émirats arabes unis et Bahreïn avaient accepté de normaliser leurs relations avec Israël. C’est «une nouvelle étape majeure vers la paix au Moyen-Orient», a tweeté un porte-parole de la Maison-Blanche, Judd Deere.
Le président américain a également affirmé qu’au moins cinq autres pays arabes étaient prêts à faire la paix. «Nous en avons au moins cinq qui veulent venir (faire la paix) et nous en aurons beaucoup plus que ça bientôt», a-t-il déclaré au cours de son entretien téléphonique avec les premiers ministres du Soudan et d’Israël. Il dit notamment s’attendre à ce que l’Arabie saoudite normalise ses relations avec Israël.
Depuis la chute du régime d’el-Béchir en avril 2019, le Soudan est dirigé par une autorité de transition dans laquelle militaires et civils partagent le pouvoir, jusqu’aux élections prévues en 2022.