DIA-18 janvier 2021: L’importation des véhicules neufs tourne au cauchemar et au délire, si l’on tient compte du communiqué du ministère de l’Industrie qui vient d’accorder des « autorisations provisoires pour quatre concessionnaires ». Ces derniers doivent fournir un autre dossier pour prétendre aux autorisations définitives, ce qui prendra du temps.
Un temps qui joue en faveur des spéculateurs du marché parallèle où les prix des voitures d’occasion ne cessent d’augmenter. En d’autres termes, l’importation des véhicules neufs n’est pas pour demain et les Algériens doivent prendre leur mal en patience. Une situation qui enflamme le marché des voitures d’occasion !
En parallèle, le ministère de l’Industrie a interdit l’importation des véhicules de moins de trois ans, alors que cette disposition réglementaire est contenue dans la loi de finances 2020 et n’a pas été annulée par la Loi de finances de 2021 ! Ainsi, les Algériens se retrouvent privés de véhicules neufs et d’occasion.
Le ministre de l’Industrie, Ferhat Aït Ali Braham, a signé ce lundi les autorisations provisoires d’importation des véhicules neufs pour quatre (4) concessionnaires, sur avis du comité technique chargé de l’examen et du suivi des dossiers relatifs à l’exercice de cette activité, indique le ministère dans un communiqué. Il faut relever de prime abord que le ministère n’a pas respecté ses engagements puisqu’il devait signer ces autorisations hier dimanche.
En outre, le comité a notifié des levées de réserves pour quatre autres concessionnaires, selon le communiqué.
Il a également notifié un avis défavorable pour deux concessionnaires ayant la possibilité de présenter un recours à la commission de recours dans les délais réglementaires.
Cette première partie des dossiers déposés à ce jour, sera suivie d’autres dossiers présentés au Comité, par ordre d’arrivée et selon la catégorie de véhicules au titre desquels la demande est formulée.
Tout comme seront traités tous les dossiers arrivés au ministère de l’industrie, dans les mêmes règles et délais, au fur et à mesure de leur présentation sans autre restriction que la conformité aux lois et règlements, souligne le communiqué.
Il faut avouer que la procédure est trop lente et rébarbative, ce qui n’augure pas de bon pour les Algériens qui attendent cette importation inespérée des véhicules neufs.
Sensibles aux critiques dont il fait l’objet, le ministre de l’Industrie a recommandé aux médias « d’éviter toute surenchère et la publication de fausses informations ou de listes fictives qui visent l’orientation de l’opinion publique vers un dossier pris en charge, mais secondaire, au détriment de véritables priorités de l’économie nationale et de l’intérêt général ».
Il s’est aussi attaqué à « certaines parties, tant internes qu’externes, aux intérêts contraires à ceux de l’économie nationale, et contrariées dans leurs démarches passées et projections futures », estimant que ces parties « alimentent une campagne tendancieuse à travers certains médias dans le but, vain, d’influer sur la démarche du ministère de l’Industrie dans le sens d’une démarche non conforme à la réglementation édictée par les Pouvoirs Publics à cet effet ».
Selon ce communiqué, le ministère de l’Industrie fait dans la politique alors que sa démarche devrait être cartésienne.
Amir Hani
Mellah hocine
C’est du pugilat , en haut de la pyramide , pour ces concessionnaires qui ne sont responsables d’aucune pratique de corruption ou de tractation . Ce dossier semble prendre des allures de « combats »pour placer X ou Y comme concessionnaire.
La sagesse voudrait que le ministère contacte des constructeurs qui voudraient investir en Algérie et c’est à ces constructeurs d’agréés des concessionnaires à travers le territoire national.