DIA-02 mai 2017: Le président du Comité olympique algérien, Mustapha Berraf, semble ne pas comprendre la vague de changement qui touche le monde du sport en Algérie. Défiant le ministre de la Jeunesse et des Sports, El Hadi Ould Ali qui agit conformément aux instructions du gouvernement, Berraf a annoncé sa candidature à sa propre succession.
Cela a fait réagir le Premier ministre Abdelmalek Sellal qui a tenu le même discours ayant amené le président de la FAF, Mohamed Raouraoua, à se retirer. Sellal a indiqué lors de sa visite de travail à Sétif que «ceux qui ont échoué doivent partir et laisser la place aux plus compétents», déplorant «les mauvais résultats enregistrés par les sportifs algériens».
Ould Ali s’est inscrit dans cette logique. Il a précisé que Berraf était libre de se porter candidat. Toutefois, le ministre est revenu à la charge pour rappeler à Berraf qu’il est toujours dans le collimateur.
Ould Ali a émis des «réserves sur la dernière assemblée générale du COA qui a approuvé les bilans de Berraf», rappelant avec insistance que le MJS n’a pas encore reçu de réponse concernant «les irrégularités relevées dans les dépenses financières du COA pour la préparation des athlètes aux précédents Jeux africains et Jeux olympiques».
En d’autres termes, Ould Ali qui agit sur instruction du Premier ministre, ne compte pas lâcher Berraf. Ce dernier tente de gagner du temps car l’AG élective du COA interviendra le 27 mai, date à laquelle il devrait y avoir un changement du gouvernement et probablement le départ de Ould Ali, après les élections législatives de jeudi prochain.
Or, c’est le Pouvoir qui est contre le maintien de Berraf, sachant que Ould Ali avait déclaré au sujet de l’éviction de Rouraoua de la FAF et d’autres présidents de fédération qu’il devait «rendre compte au président de la République» sur ces changements. Mais Berraf tente toujours de s’accrocher…
Nassim Fateh