Avec 15 décès en 10 jours, le confinement général en Algérie se précise
DIA-21 mars 2020: L’Algérie se dirige inéluctablement vers le confinement général ou ce qui est appelé par le ministre de la Santé le stade 3 de la pandémie, compte tenu de la vitesse de la propagation du coronavirus (Covid-19). Le dernier bilan, rendu public ce samedi, fait état de quinze (15) décès et cent-trente-neuf (139) personnes infectées.
Selon Djamel Fourar, qui est porte-parole du comité scientifique de suivi de l’évolution de la pandémie du Coronavirus, la moitié des décès enregistrés sont issus de Blida, soit sur les 15 morts, 8 ont été enregistrés à Blida. Pour ce qui est du nombre de cas confirmés à travers le pays, il a été revu à la hausse pour atteindre 139 cas, dont 78 à Blida.
Selon Fourar, trente-quatre (34) cas suspects sont en observation au niveau des hôpitaux et que vingt-deux (22) patients sont guéris et ont quitté les structures sanitaires.
Les chiffres font ressortir que la moitié des décès et des cas infectés sont enregistrés à Blida d’où l’impérative nécessité de confiner cette wilaya et ses environs. Vu la vitesse avec laquelle se propage le coronavirus, le confinement général devient inévitable.
Il faut reconnaitre que les autorités du pays tardent à décréter le confinement général et à interdire aux gens de sortir, sauf nécessité. Il est vrai que les mesures décidées par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, pour endiguer la propagation du coronavirus entreront en vigueur ce soir, dimanche à partir de 1h du matin. Toutefois, des mesures plus sévères et draconiennes doivent être décidées, comme c’est le cas en Tunisie où un couvre-feu a été imposé de 18h à 6h, alors que ce pays n’a enregistré qu’un seul décès et 54 cas de contamination.
Le président de la République a déjà préparé les Algériens à cet état d’urgence quand il avait évoqué l’option de recourir à l’Armée nationale populaire qui aura à mettre en place des hôpitaux de campement. En d’autres termes, il faut s’attendre à un durcissement des mesures en raison de la situation qui tend à s’aggraver avec l’augmentation du nombre de morts et des cas d’infection.
Avec la suspension de tous les moyens de transport en commun publics et privés à l’intérieur des villes et inter-wilayas ainsi que le trafic ferroviaire, la démobilisation de 50% des employés et le maintien des employés des services vitaux nécessaires, le confinement général se précise.
A cela s’ajoute la fermeture des cafés et restaurants, ce qui contraint les citoyens à rester chez eux.
Amir Hani