DIA-16 septembre 2019: Un silence radio est observé en ce moment auprès de la majorité des partis politiques, 24 heures après la convocation par le Chef de l’Etat, Abdelkader Bensalah du corps électoral et l’annonce de la date de la tenue de l’élection présidentielle pour le 12 décembre prochain.
Un silence qui précède certainement des annonces de candidatures dans la mesure où cette fois-ci des postulants ont déjà fait part de leur intention de se porter candidat à la présidentielle. Une situation qui contraste avec celle ayant marqué le rendez-vous avorté du 4 juillet dernier, reporté faute de candidatures.
Le premier à avoir annoncé la couleur et afficher son intention de se porter candidat, c’est le président du parti Talai El Houryate, Ali Benflis. Candidat malheureux en 2004 et 2014 face à l’ancien président de la République, Abdelaziz Bouteflika, Benflis ne semble pas avoir renoncé à son rêve de devenir président de la République.
Ancien chef du gouvernement lors du premier mandat de Bouteflika et ancien secrétaire général du FLN, Benflis a connu une traversée du désert qu’il veut effacer en devenant président de la République, d’autant plus que l’on lui prête son statut de «candidat du Pouvoir».
Dans sa déclaration à notre confrère TSA, Benflis a réitéré son soutien à la tenue d’une élection présidentielle, soutenant que celle-ci (l’élection d’un président) constitue une solution à la crise politique que connait l’Algérie.
L’autre candidat qui pourrait annoncer son intention de postuler à la magistrature suprême, c’est le président du Front el Moustakbel. Il avait l’intention de déposer sa candidature à l’élection avortée du 4 juillet et affiche aujourd’hui sa ferme intention d’être présent au rendez-vous du 12 décembre prochain, a-t-on révélé auprès de son parti.
Du côté des partis islamistes, Abderrezak Makri du MSP continue de nourrir l’espoir d’être le candidat de l’opposition ou à défaut de la mouvance islamiste, alors que les partis dits «démocratiques» constitués en Forces de l’alternative démocratique continuent de refuser la tenue de cette élection, plaidant en faveur d’une période de transition.
Il faut s’attendre à ce que des candidats s’annoncent dans les prochains jours, mais cette fois-ci, il est sûr que l’on n’assistera plus au carnaval des élections reportées du 19 avril 2019 quand d’illustres inconnus en mal de sensation s’étaient portés candidats à la candidature. Une des conditions imposées par l’actuel Pouvoir aux futurs candidats, c’est de justifier d’un niveau universitaire.
Amir Hani