Berraf au COA, c’est officiellement fini
DIA-13 mai 2020: Désormais, Mustapha Berraf n’est plus le président du Comité olympique Algérien (COA). Le bureau exécutif du Comité a annoncé avoir entériné la démission du président Mustapha Berraf et désigné son 1er vice-président, Mohamed Meridja, à la tête de l’instance à titre intérimaire.
Lors de la réunion tenue sous la présidence d’Abderrahmane Hammad, le bureau exécutif, et après avoir constaté la vacance du poste de président, a procédé à l’installation de Mohamed Meridja, 1er vice-président, en qualité de président par intérim de l’instance olympique, « en application des dispositions statutaires et réglementaires du COA ».
« Meridja assurera l’intérim jusqu’à la tenue de l’assemblée générale extraordinaire élective », a conclu le COA.
Berraf avait entretenu le suspense durant plusieurs semaines, après avoir démissionné « verbalement » du COA sans le notifier par écrit, désignant par la suite Abderrahmane Hammad pour assurer l’intérim.
Berraf a tenté de profiter de la pandémie du Coronavirus et du confinement pour « se faire oublier », mais les plus hautes autorités du pays l’ont rappelé à l’ordre, le sommant de confirmer sa démission.
Les membres du Comité exécutif qui sont de mèche avec Berraf, avaient rejeté cette démission et tenté de gagner du temps afin de maintenir Berraf à la tête du COA et s’assurer ainsi du voyage au Japon où devaient se dérouler les Jeux olympiques en été prochain. La pandémie du coronavirus a amené le CIO à reporter ces JO et les membres du Bureau exécutif du COA risquent de ne pas faire le voyage en 2021 dans la mesure où un nouveau président et un nouveau Comité exécutif du COA seront élus.
Berraf qui incarne l’ancien pouvoir, est désormais indésirable surtout après avoir assisté à une cérémonie en France, au cours de laquelle le drapeau israélien a été hissé. Le ministre de la Jeunesse et des Sports, Sid-Ali Khaldi, avait déclaré à ce propos que « la Palestine est une ligne rouge à ne pas dépasser. La nouvelle République est basée sur le renouvellement et la succession du pouvoir ».
Le message du ministre était clair. Le départ de Berraf va dans le sens de l’édification d’une nouvelle Algérie.
Pour rappel, Berraf a été propulsé à la présidence du COA en 1996 par Sid-Ali Lebib quand ce dernier avait quitté la présidence du COA, suite à sa nomination au poste de ministre de la Jeunesse et des Sports. Par la suite, Berraf était devenu l’adversaire de Lebib et n’avait quitté le COA que par intermittence. Berraf qui est président du COA depuis 2013, avait occupé ce poste durant les mandats 1996-1998 et 2001-2009.
Une situation qui va à l’encontre de la mouture de la nouvelle Constitution qui limite les mandats électifs du président de la République, des députés et d’autres élus à deux mandats.
Nassim Fateh