Catastrophes et risque majeurs : 30 milliards DA mobilisés par l’Etat

DIA-27 mars 2021: Le chiffre avancé par le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Kamel Beldjoud concernant les fonds mobilisés par l’Etat pour lutter contre les catastrophes naturelles et les risques majeurs sont incroyables.

Selon le ministre, le budget alloué en 2020 par l’Etat au titre des opérations d’intervention après les catastrophes et les risques majeurs était de 30 milliards DA. A ce titre, il y a moins d’un mois, 10 personnes ont trouvé la mort dans la crue de Oued Meknassa dans la wilaya de Ain Defla. Auparavant, les intempéries ont fait des meurent à travers plusieurs wilayas.

Il faut relever que c’est devenu presque banal, puisque après chaque intempérie, il y des morts qui sont déplorés, sans parler des dégâts matériels immenses. Tout cela se produit, alors que l’Etat  a consacré en 2020 plus de 30 milliards DA pour lutter contre ces catastrophes naturelles.

Selon le directeur de recherche, délégué national aux risques majeurs auprès du ministère de l’Intérieur, Hamid Afra, le budget annuel moyen consacré par l’Etat à la prévention et à la gestion des risques majeurs s’élève à 34 milliards DA. Il a aussi insisté sur la prévention, faisant observer qu’elle coûte beaucoup moins chère que l’intervention après les catastrophe. Il a expliqué qu’un dinar investi dans la prévention, permet d’économiser 4 dinars d’intervention.

Sur le terrain, la réalité est toute autre ! L’Etat alloue des budgets colossaux pour prévenir ces catastrophes naturelles, mais force est de constater qu’il y a des morts et des dégâts matériels après chaque intempérie.

Puis l’Etat débloque de nouveaux budgets pour la prise en charge ou l’indemnisation des sinistrés, ce qui nous renseigne sur la dilapidation de l’argent de l’Etat à cause de la mauvaise gestion de la part des autorités locales.

A Meknassa, pour ne citer que cet exemple récent, il ya eu 10 morts après la crue de l’Oued sans qu’aucun responsable local ne soit inquiété ou une enquête ne soit déclenchée, alors que les habitants de la région ont, à maintes fois, attiré l’attention des autorité locales quant au danger que présente ce Oued.

Idem pour les morts et dégâts enregistrés lors d’autres intempéries. Les Algériens continuent de mourir à cause de la mauvaise gestion des autorités locales et de l’indélicatesse des entrepreneurs qui livrent des projets que les autorités locales réceptionnent sans aucun contrôle ou expertise. De ce fait, il suffit qu’il y ait des intempéries ou un séisme ou toute autre catastrophe naturelle pour que l’irréparable se produise.

Amir Hani