Chahinez, une algérienne brûlée vive par son mari à Bordeaux - DIA
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Chahinez, une algérienne brûlée vive par son mari à Bordeaux

DIA-06 mai 2021: L’assassinat d’une femme, brûlée vive par son mari, en plein jour, dans la rue d’un village du sud-ouest de la France suscite une immense vague d’indignation. Cet acte d’une violence inouie choque d’autant plus que l’homme était récidiviste. Ce féminicide, le 39ème depuis le début de l’année en France, pose la question de la réponse judiciaire.
Chahinez, cette algérienne avait 31 ans, elle était la mère de trois enfants. Cette femme est morte le 5 mai 2021 à Mérignac, près de Bordeaux, après avoir été brûlée vive par son mari, algérien violent récidiviste dont elle s’était séparée.

Il est 18H10, en pleine rue de cette tranquille banlieue bordelaise, lorsque l’homme poursuit sa femme. Il tire plusieurs coups de feu dans ses jambes jusqu’à ce qu’elle s’effondre. Puis, alors qu’elle est toujours en vie, il l’asperge d’essence et l’immole par le feu. Le pavillon où vivait la victime a été partiellement incendié dans des circonstances qui n’ont pas été précisées.

Âgé de 44 ans, Mounir algérien également, l’auteur des faits a été interpellé environ une demi-heure plus tard par des policiers de la BAC (Brigade anti-criminalité), dans la commune limitrophe de Pessac, et placé en garde à vue. Il « était porteur d’un fusil de calibre 12, d’un pistolet à gaz et d’une ceinture de cartouches », selon le communiqué du parquet de Bordeaux, qui a ouvert une enquête du chef d’homicide volontaire par conjoint et destruction par incendie.

L’homme n’était pas un inconnu des services de police. Il avait été condamné le 25 juin 2020 par le tribunal correctionnel de Bordeaux « dans le cadre d’une comparution immédiate pour violences volontaires par conjoint (sur la même victime), à une peine de 18 mois de prison dont neuf mois assortis d’un sursis probatoire pendant deux ans, avec mandat de dépôt décerné à l’audience ». En octobre, il avait obtenu, par jugement du juge de l’application des peines, une mesure de placement extérieur spécifique pour les auteurs de violences conjugales. Libéré le 9 décembre, il « était depuis suivi par le service pénitentiaire d’insertion et de probation de la Gironde dans le cadre de la peine de sursis probatoire », explique le parquet de Bordeaux. « Cette mesure comprenait notamment une obligation de soins, l’interdiction d’entrer en contact avec la victime et l’interdiction de paraitre à son domicile. »

Son épouse avait porté plainte pour une agression commise par son conjoint le 15 mars dernier, a appris franceinfo auprès du même parquet. Une enquête en flagrance avait été ouverte et malgré les recherches des services de police pour localiser l’intéressé, celui-ci restait introuvable. L’enquête était toujours en cours au moment du meurtre.

Les trois enfants, âgés de trois, sept et 11 ans, vivaient au domicile de la victime, mais « ne s’y trouvaient pas au moment des faits », a relevé le parquet, précisant qu’ils avaient « fait l’objet d’une prise en charge psychologique par le Samu ».

Le maire de Mérignac, Alain Anziani (PS) a annoncé qu’une cellule psychologique avait été mise en place afin d’accueillir les personnes choquées par ce « féminicide d’une violence inouïe ».

Il y a près de deux mois, il l’a une nouvelle fois agressée devant un supermarché. Il a réussi à la faire monter dans son fourgon et a tenté de l’étrangler. Elle est parvenue à s’enfuir.

Témoignage d’une voisine de la victime
Au lendemain du drame, des voisines de la victime expriment leur colère : « Elle avait trouvé la force de se séparer, au printemps dernier, quand son mari a été condamné à de la prison après l’avoir une nouvelle fois frappée. Mais il est ressorti en septembre ou octobre. Depuis, il la harcelait, l’espionnait, la suivait (…) Il y a près de deux mois, il l’a une nouvelle fois agressée devant un supermarché. Il a réussi à la faire monter dans son fourgon et a tenté de l’étrangler. Elle est parvenue à s’enfuir », déclarent-elles dans le journal Sud-Ouest, précisant que la « police avait été prévenue ».

« On n’a pas su la protéger et on en voit le résultat. On se dit quel dommage, quel dommage, on le savait, tout le monde le savait », sanglote une femme venue déposer des fleurs et une bougie sur les lieux du drame, témoignant devant les caméras de France 3. Près de 500 personnes sont venues lui rendre hommage. « C’est ma voisine, je suis là parce que je veux dire qu’il faut arrêter, chercher ce qu’il faut pour lutter contre ça », confie une habitante.

Les autorités interpellées par les associations
« Le combat contre les violences conjugales et les féminicides continue », a assuré Marlène Schiappa dans un tweet se disant « horrifiée par ce crime ignoble ».

Le ministère français de l’Intérieur a annoncé en février avoir demandé aux préfets de « systématiquement saisir les armes des conjoints violents dès la plainte », une mesure permise depuis le « Grenelle » contre les violences conjugales organisé en 2019, mais encore trop peu appliquée selon les associations.

 

 

1 Comment

  • Mellah hocine
    7 mai 2021 16:17

    Toute cette histoire s’est déroulée dans un pays de « droit », un pays de démocratie que leurs gouvernants ne cessent de défendre. La réalité sur le terrain est tout autre avec toutes ces agressions contre les policiers , contre les citoyens d’autant plus que le cas présent révèle l’implication de personnes étrangères à la France. La justice française reste une justice à deux vitesses , tout comme la police qui agit par jugement de faciès.
    Le couple d’algériens impliqué vit en total décalage culturel . C’est la source principal de tout conflit entre les conjoints algériens.

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