Confidentiel : Bruno Retailleau fait perdre des millions d’euros aux patrons français en Algérie - DIA
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Confidentiel : Bruno Retailleau fait perdre des millions d’euros aux patrons français en Algérie

DIA-16 avril 2025: Les patrons de nombreuses entreprises françaises installées en Algérie sont inquiets face aux tensions diplomatiques entre Alger et Paris. Certains ont confié leurs difficultés anonymement à des médias français. Au moment où la France recherche des fonds pour renflouer ses caisses, le ministre français de l’Intérieur Bruno Retailleau fait couler l’économie française.

Le plus grave, c’est la déconvenue du géant français du transport maritime. La nouvelle crise entre Alger et Paris a fait capoter les plans de CMA CGM en Algérie. L’annonce, prévue ce mardi depuis Alger, d’un vaste plan d’investissement du groupe français en Algérie, négocié en coulisses depuis près d’un an, est renvoyé aux calendes grecques.

Rodolphe Saadé, le patron franco-libanais de l’armateur de porte-conteneurs marseillais CMA CGM, a espéré sauver son voyage à Alger jusqu’à la dernière minute. Mais naviguer dans les eaux tourmentées de la relation entre Alger et Paris se révèle plus complexe que prévu, même pour le troisième groupe mondial de transport maritime de marchandises.

Le site français Africa Intelligence, avait révélé que Rodolphe Saadé, accompagné de son conseiller diplomatique, Patrice Bergamini, et de la vice-présidente assets and opérations du groupe, Christine Cabau Woehrel devait se rendre à Alger ce mardi 15 avril, pour être reçu par les plus hauts responsables du pays.

À quelques heures de la visite, l’état-major du groupe français a finalement été informé de son report sine die. Une annonce en grande pompe d’importants investissements du groupe français en Algérie s’accorderait en effet mal avec la nouvelle crise diplomatique entre Paris et Alger, liée cette fois aux suites de l’enquête de police ouverte il y a près d’un an sur la tentative d’enlèvement de l’opposant et influenceur algérien Amir DZ.

Le ministère algérien des Affaires étrangères avait dénoncé dans un communiqué un sabotage « du processus de relance des relations bilatérales convenu entre les deux chefs d’État ».

Après avoir repris le dialogue bilatéral, l’ancienne puissance coloniale et l’Algérie semblent de nouveau dans une phase d’escalade diplomatique. Tous les accords annoncés ces derniers jours, notamment la reprise de la coopération entre Alger et la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), ainsi que la visite prévue du ministre français de la Justice, Gérald Darmanin, sont suspendus.

Les tensions diplomatiques entre la France et l’Algérie inquiètent des salariés d’une usine de Marseille (Bouches-du-Rhône). Le directeur, Patrick Boukobza, exporte depuis trente ans d’immenses climatiseurs de l’autre côté de la Méditerranée. Les entreprises algériennes sont ses seules clientes et représentaient, en 2024, 14 millions d’euros de son chiffre d’affaires. Mais ses clients craignent que les tensions politiques actuelles aient un impact sur leurs affaires.

L’inquiétude a gagné également les deux dernières entreprises françaises qui ont décroché un marché avec la plus puissante entreprise algérienne, Sonatrach, le 8 avril dernier. Il s’agit précisément de Viridien, une société active dans les sciences de la Terre, et de Vallourec, qui fabrique des tubes pour le secteur de l’énergie.

Avec cette énième maladresse de Retailleau, les intérêts commerciaux des entreprises françaises en Algérie sont sérieusement menacés. Les pays entretiennent d’étroites relations économiques : l’Algérie est le deuxième débouché des exportations françaises sur le continent africain. Au total, 6 000 entreprises françaises travaillent avec le pays, pour 4,8 milliards d’euros d’exportations en 2024.

Amir Hani

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