Contribution : De la réfutation absolue des « financements étrangers » à « seulement des petites sommes »
Ce qui est drôle et curieux à la fois, c’est que les publications-révélations du Dr Ahmed Bensaada visent une catégorie de « démocrates » algériens impliqués dans les programmes de financements étrangers (de la NED américaine et aussi de l’UE en particulier de la France), ayant reçus des fonds pour le fonctionnement de leurs associations et/ou de leurs médias, mais c’est le mouvement islamiste Rachad qui vient, en tête, à la rescousse pour les défendre en niant les faits, tout en feignant d’en être éprouvé !
Ce qui est autant intéressant à observer c’est qu’ils interviennent, aussi bien ce clan des « démocrates » que celui de Rachad, suivant le même timing avec presque les mêmes arguments, pour espèrent-ils contrer les révélations, par des preuves, du Dr Bensaada !
Rachad publie, en 4 mois seulement, en mobilisant une dizaine de « compétences académiques » (dit-il), un livre de 300 pages – intitulé « En défense du Hirak : déconstruction du complotisme contre-révolutionnaire » préfacé par le tunisien Moncef Marzouki un adepte des « frères » et ami du Makhzen – pour contrer le « kouteyb » (Qui sont ces ténors autoproclamés du Hirak algérien) de Bensaada ! Il vient en soutien à ces « démocrates » mis à nus et, dans la foulée, faire la promotion de Rachad et d’Al Karama leurs instruments d’actions politico-religieux. Par ce livre, les dirigeants de ces mouvements, les mêmes, espèrent « déconstruire » le livre de Bensaada tout en s’évertuant à le présenter comme « complotiste » et « contre-révolutionnaire » ! En fait, il s’agit d’un fourre-tout, un galimatias, où se mélangent politique, histoire, religion et surtout médisances contre l’auteur, contre les auteurs de la préface/postface, contre l’éditeur et contre tous ceux qui soutiennent ce satané et déprimant livre !
La catégorie qui se considère « démocrate », visée nommément avec leurs associations ou médias écrits et/ou radio, semble engourdie par les révélations, se contentant soit de répliquer par des « formules » générales et équivoques, soit en mobilisant leurs ouailles journalistes-bobos pour tenter de nier sans apporter les preuves, de diaboliser l’auteur d’alerte, de minimiser autant que faire se peut la gravité des faits et gestes révélés. Aucun, à ce jour, n’a apporté la moindre preuve que ce que dit Bensaada, sur tous ceux qui en ont bénéficié en secret (surtout par la NED américaine), est faux !
Ils en sont arrivés, devant les preuves incontestables, jusqu’à affirmer que les financements de ces « gens » sont dérisoires pour influer sur quoi que ce soit et qu’il est ridicule même d’en parler ! Ah bon ? « Des petites sommes ? » Avant le financement « étranger » était de la « propagande », du « mensonge » des « services » et maintenant que les preuves sont là, irréfutables, c’est devenu des « petites sommes » ? Est-ce sensé comme arguments pour dénaturer un délit grave en acte licite, régulier ? Est-ce bien « correcte et patriote » que des « gens » qui font de la politique dans leur pays bénéficient secrètement de fonds « étrangers » ? Est-ce « hallal » en Europe et en France en particulier ? On use même du conditionnel « auraient bénéficié » ; si « oui » est-ce condamnable ? Certains argumentent que ces financements des ONG et des institutions étrangères sont « publics » et donc accessibles à tous, comment expliquer alors que la NED ait supprimé les noms des personnes et associations bénéficiaires, qui étaient pourtant affichés depuis des années, juste après la sortie du livre de Bensaada ?
D’autres, pour les réhabiliter ou les innocenter, avancent comme autre argument, en guise de pendant, ceux du pouvoir qui ont volé en transférant de grosses sommes vers l’étranger alors qu’eux, plus « estimables », font venir des fonds. Raisonnement absurde ! En fait, les deux sont condamnables. La réalité est que ceux qui ont volé et/ou « transféré vers l’étranger » leur sort, actuellement, est entre les mains de la justice, recherchés ou en prison. Ceux qui reçoivent des fonds étrangers pour faire de la politique dans leur pays, selon les intérêts de ces étrangers, sont des félons, leur cas doit être aussi traité selon la loi.
On retient que c’est Rachad (par un livre, des vidéos et des écrits) et le clan des « journalistes-bobos » (agissant par cupidité et corporatisme négligeant la morale et les principes du métier) qui viennent au secours de la caste des « démocrates » partisans de la sournoise « phase de transition » (sans vote du peuple) ! Ils agissent donc pour les mêmes objectifs et intérêts, bien loin des intérêts de l’Algérie et du peuple ! Beaucoup de ceux-là qui polémiquent, avec fracas, sur ces « financements d’officines étrangères » doivent se sentir concernés sinon pourquoi ces craintes ! Le temps nous le dira. L’un d’eux a poussé l’affront jusqu’à traiter le Dr Bensaada de « barbouze » oubliant que lui aussi traîne des « casseroles » ! On croit toujours que l’on ne nous voit pas !
A propos des sommes reçues, elles ne sont pas aussi « ridicules » pour ne pas influer sur la politique et la stabilité ! Un rappel et des exemples :
Les ONG algériennes qui ont bénéficié de financement américain par le biais de la NED (National Endowment for Democracy)
• Le financement de la NED est voté par le Congrès …consacré à l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID). La NED reçoit également des moyens de multinationales américaines, telles que Chevron, Coca-Cola, Goldman Sachs, Google, Microsoft, etc. ainsi que d’institutions publiques comme la Chambre de commerce des États-Unis.
• L’ancien directeur de la CIA, William Colby, déclarait en 1982, …« Il n’est pas nécessaire de faire appel à des méthodes clandestines. Nombre des programmes qui […] étaient menés en sous-main, peuvent désormais l’être au grand jour… ».
Selon les publications du Dr Bensaada :
2. Le RAJ-Algérie (rassemblement-actions-jeunesse) a bénéficié de la NED d’un financement de 427 000 dollars entre 1997 et 2019. Soit plus de 5,6 milliards de centimes.
3. La LADDH (Ligue des droits de l’homme Algérie) a bénéficié d’un financement de 117 000 dollars de la NED entre 2002 et 2010 (sauf en 2004). Soit plus de 1,5 milliards de centimes.
4. Radio M financée par « Canal France International (CFI) » qui dépend du Quai d’Orsay. Entre 20 000 et 80 000 euros (soit entre 300 millions et 1 milliards de centimes). Pour cette radio, la somme est plus proche de 80 000 (selon Bensaada).
Ces organismes ne donnent pas « gratuitement » de l’argent sans retour (même des « petites sommes »). Peut-être pour les « beaux yeux » de ceux ou celles qui les perçoivent ? Notre M.B le formule ainsi « Sur les sophismes de … sur Bensaada : »qui paye l’orchestre choisit la musique » et la musique mercenaire n’est ni libre ni libératrice. Et ceux qui reçoivent de la NED/CIA, chantent l’air du FMI ! »
Nous vivons en pleine propagande, mensonges et ruses. Les guerres dites de 4ème génération utilisent la « matière » locale ; les enfants et les moyens des pays visés pour espérer dominer sans trop débourser. On use pour cela des techniques de la propagande militaire moderne, du mensonge « scientifié » et de la ruse pour tromper, cacher la vérité, emporter un soutien, abuser de l’adversaire.
Après la 2ème guerre, les USA avaient créé et financé des radios, dont celle baptisée « Radio Free Europe », à destination des peuples soviétiques. En même temps, ils créèrent des organismes dits « privés et scientifiques » qui sont en fait des « think-tanks » (laboratoires d’idées) dont l’objectif est de manipuler, manier la parole afin de persuader du bien-fondé de leurs actions tout en cachant la vérité !
Mellah hocine
Sujet important et complexe par son approche . Un début de lecture laborieux qui ne donne aucune chance de terminer cette contribution . Des individus tentent de tirer là où le gibier n’existe pas . Khaled Satour l’écrit dans sa contribution : Et c’est le moment ou le lieu d’évoquer ces « révélations » faites par A. Bensaada à propos du financement des « ténors autoproclamés du hirak » par la « National Endowment for Democracy » (NED).? Et les lois dans tout ça ?
Jusqu’à la promulgation en 2012 de la loi n° 12-06 relative aux associations, le financement étranger de ces organismes était de notoriété publique. Réalité bien connue, il était traité régulièrement par la presse et, mieux encore, revendiqué haut et fort par ceux qui en étaient les bénéficiaires. La nouvelle législation a restauré l’agrément administratif préalable et a instauré un contrôle tatillon sur le champ associatif, nourrissant une grande méfiance à l’égard des relations entretenues avec l’étranger. La moindre subvention étrangère devait de même être dûment autorisée et, dans la pratique, on n’y était plus éligible qu’en vertu d’un accord-cadre conclu par l’Etat. Le décompte que présente A. Bensaâda des subventions allouées aux « ténors du hirak » par les appareils de l’ingérence US ne va pas au-delà des exercices correspondants au début des années 2000. Il ne semble pas avoir trouvé la moindre trace de financements remontant à moins d’une quinzaine d’années. De sorte qu’ils fait de ces informations un véritable contre-emploi tant il est manifeste que le seul enseignement qu’on peut en tirer va à l’encontre de sa thèse : elles indiquent en effet que les associations qui ont bénéficié de subventions suspectes se sont plutôt éloignées de l’orbite de leurs démons tentateurs au cours des dix dernières années. Du coup, le lien de causalité établi entre les sollicitations de la NED et l’empressement de certains « ténors du hirak » à s’impliquer dans la contestation actuelle s’avère plus que problématique.
Le champ associatif, dont A. Bensaâda veut nous faire croire qu’il est pénétré et manipulé par des organisations étrangères, est en réalité l’otage de forces gravitant dans le microcosme politique et sécuritaire algérien : les « organisations de masse » et les résidus de la « famille révolutionnaire » légués par la période du parti unique demeurent sous la coupe des partis de la majorité (FLN et RND) ; les organisations patronales de quelque envergure, notamment le FCE (Forum des Chefs Entreprises), n’existent que par les autorisations, crédits et prébendes diverses que leur décerne l’oligarchie qui contrôle la rente petroliere,quant aux associations dites de la « société civile » (au sens restrictif qu’à pris l’expression), porteuses de projets plus ou moins revendicatifs en matière de droits de l’homme ou de droits sociaux et culturels, elles sont bridées dans leur action par la bureaucratie et affaiblies par la manipulation et le noyautage.
Confronté à des soubresauts appelés à durer, le pouvoir n’a pas trouvé mieux à faire que de s’ajuster à la thèse fantaisiste d’un documentaliste du Net, dont les talents d’inquisiteur n’ont d’égal que l’inconsistance des analyses, pour intenter à tours de bras des procès en haute trahison.
Nasser
« Que Dieu multiplie les idiots pour que vivent les malins ». en algérien cela donne » ربي اكثر من الطنوهة باش أعيش الفيقين »