Covid-19 : Les risques de la reprise de service du métro
DIA-19 janvier 2021: La reprise de service du métro d’Alger est évoquée avec insistance ces derniers jours. Le directeur général de l’Entreprise du métro d’Alger (EMA) a indiqué que toutes les dispositions ont été prises en prévision de reprise de service du métro.
Or, en ces temps de pandémie, la reprise de service du métro représente un risque certain pour la santé des citoyens. Il est vrai que les autres moyens de transport ont repris, mais force est de constater que les mesures préventives contre le Covid-19 ne sont pas scrupuleusement respectées.
C’est le cas des taxis et des bus où les passagers s’entassent et ne respectent nullement les mesures de prévention, comme le port de la bavette, la distanciation physique ou la séparation des sièges. Toutefois, on peut considérer que le risque est plutôt moindre dans les bus ou les taxis dans la mesure où il s’agit de véhicules qui circulent en surface. En ce sens, ces moyens de transport bénéficient d’une aération naturelle.
En revanche, il n’ya pas d’aération à l’intérieur du métro et au sein même des stations. Il est aussi difficile d’obliger les passagers à observer les mesures de distanciation, notamment durant les heures de pointe d’où le risque que présente la reprise de service du métro.
Il est vrai que les statistiques concernant les contaminations connaissent une tendance baissière, mais la vigilance ne doit en aucun cas baisser. Si les autorités du pays ont reconduit le confinement sanitaire partiel dans 29 wilayas, cela signifie que le risque de voir les contaminations repartir à la hausse n’est pas à écarter. En ce sens, le bilan des contaminations demeure relativement en hausse de même que le nombre de morts.
Pour rappel, le ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid, avait indiqué que l’on ne pouvait pas parler de décru tant que les chiffres ne sont au-dessous de 100 nouveaux cas quotidiennement. La reprise de service du métro pourrait ainsi être considérée comme un risque sur le plan sanitaire d’autant plus que la nouvelle souche du Covid-19 qui est aux portes de l’Algérie (Europe, Maroc et Tunisie), pourrait provoquer une troisième vague de contamination.
Amir Hani