Créée en 2015, l’Académie algérienne des sciences et technologies non encore installée
DIA-06 décembre 2021: Face au manque flagrant et criminel de la valorisation de la recherche, des sciences et technologies en Algérie, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a décidé de réagir.
Il a ordonné, ce dimanche en Conseil des ministres, de réunir les conditions pour la réussite de l’Académie algérienne des sciences et technologies à travers le parachèvement de son installation suivant sa nouvelle organisation, sa composition, son fonctionnement et ses missions.
Il a également ordonné de s’orienter vers la conclusion d’accords de jumelage et de partenariats internationaux avec des académies internationales ayant des critères similaires à ceux de l’Académie algérienne « dont le rôle doit être promu à travers les médias », appelant à œuvrer à « répercuter l’impact positif de l’Académie sur le système éducatif et la recherche scientifique ».
Le chef de l’Etat a également insisté sur « l’institution d’un règlement intérieur à la hauteur de la place de l’Académie en tant que plus haute instance scientifique dans le pays ».
Le Conseil des ministres a approuvé le projet de loi fixant l’organisation, la composition, le fonctionnement et les missions de l’Académie algérienne des sciences et technologies
Il faut relever que cette académie a été créée en 2015, sans qu’il y ait un suivi pour son installation. En ce sens, Des chercheurs se plaignent de cette situation qui porte préjudice à la matière grise en Algérie.
Le sort réservé à l’Académie algérienne des Sciences et Technologies (AAST) en est un exemple concret de cette négligence et du manque de considération accordée à tout ce qui se rapporte à l’innovation.
Créée en 2015, l’AAST a du mal à démarrer et à se consacrer à ses missions, celles de promouvoir les sciences et les technologies, et renforcer leur impact au sein de la société, selon plusieurs chercheurs qui sont membres fondateurs de cette Académie.
Force est de constater aussi que les chercheurs sont peu impliqués dans la recherche et le développement au sein des entreprises économiques algériennes. Pis encore, ces chercheurs ne bénéficient pas de leur propre statut, celui de chercheur ! Une situation déplorable dans la mesure où il s’agit d’une insulte caractérisée à la recherche et à l’innovation.
Cela explique ce qui est appelé « la fuite des cerveaux », quand on sait que plusieurs chercheurs et sommités de nationalité algérienne font les beaux jours de plusieurs laboratoires et instituts ou organismes de recherche à travers le monde. Ces chercheurs sont tout simplement bien considérés et leurs travaux sont valorisés, contrairement à leur statut en Algérie.
Le directeur général de la recherche et du développement au ministère de l’Enseignement supérieur et la recherche scientifique, Hafid Aourag, a fait savoir que l’Algérie compte 30 000 chercheurs, dont moins de 1 % opèrent au sein des entreprises, ce qui est fortement négligeable.
Il a fait observer que dans le monde, 30 % des chercheurs activent dans les universités et 70 % dans les entreprises, alors qu’ils brillent par leur absence en Algérie où ces chercheurs occupent des postes administratifs. Un véritable gâchis d’autant plus que l’Algérie a dépensé un argent fou pour former ces chercheurs.
Cela explique aussi la situation de flou dans laquelle se trouve l’AAST depuis 2015. Les membres de cette Académie activent mais leurs travaux sont méconnus et non valorisés. Ils sont souvent confrontés à des problèmes d’ordre administratif, alors qu’ils devaient s’occuper de la recherche et de l’innovation.
Et dire que l’Académie a pour mission d’exercer un rôle d’expertise et de conseil, de contribuer au progrès des sciences et technologies ainsi que de leurs applications, de contribuer au développement de l’enseignement des sciences et des technologies, de promouvoir le développement de la culture scientifique et technique en rapprochant les sciences et technologies de la société, d’encourager la vie scientifique et technologique et soutenir la production de connaissances, de favoriser les collaborations internationales.
Pour rappel, le décret présidentiel numéro 15-85 du 10 mars 2015 portant création de l’AAST et fixant ses missions, sa composition et son organisation stipule que « les membres titulaires sont élus par leurs pairs, parmi les personnalités de notoriété établie dans les domaines des sciences et technologies et doivent justifier de la nationalité algérienne », alors que « les membres associés sont choisis parmi les personnalités de haut niveau et de notoriété internationale, de nationalité étrangère, qui contribuent au développement scientifique et technologique de l’Algérie ».
Une situation qui contraste avec la volonté des plus hautes autorités du pays lesquelles accordent de plus en plus d’importance aux nouvelles technologies et à l’innovation.
Le décision du Président Tebboune est de bon augure et permettra de réhabiliter la recherche et les chercheurs en Algérie à travers cette Académie.
Mohamed Nassim
ALILOU
LES SCIENCES ET TECHNOLOGIES DECOLERONT QUAND LE SCIENTIFIQUE SERA RESPECTE ET AURA SA PLACE DANS LA SOCIETE. C’est pas avec le mépris et un salaire de misère, pendant que des nuls sont milliardaires que le pays avancera. Et avec l’arabetisation, revenue à la mode dans la nouvelle ânegérie, nous ne faisons que nous abrutir davantage