Crime raciste à Paris: Trois immigrés kurdes tués par un militant de l'extrême droite (Vidéo) - DIA
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Crime raciste à Paris: Trois immigrés kurdes tués par un militant de l’extrême droite (Vidéo)

DIA-23 décembre 2022 : Un homme de 69 ans a ouvert le feu dans le Xe arrondissement de Paris, tuant trois personnes et en blessant au moins trois autres, à proximité d’un centre culturel kurde. Un bilan qui a conduit la première ministre Élisabeth Borne à faire part, sur Twitter, de ses « pensées » et de son « plein soutien aux victimes ». Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, s’est quant à lui rendu sur place, peu après l’attaque. « Le tueur a manifestement voulu s’en prendre à des étrangers », a-t-il déclaré, réitérant son soutien à la communauté kurde. L’assaillant n’était néanmoins pas « connu des services de renseignement », a précisé le locataire de Beauvau, sans être en mesure à ce stade de confirmer ni d’infirmer un quelconque lien avec la mouvance d’ultradroite.

« Une enquête est ouverte», avait par ailleurs indiqué plus tôt Élisabeth Borne, alors que le parquet a évoqué les chefs «d’assassinat, homicides volontaires et violences aggravées». Les motivations «racistes» de l’auteur des tirs sont également en cours d’examen, a indiqué le procureur de Paris, Laure Beccuau, alors que le suspect, de nationalité française, est défavorablement connu des services de police.

Si les motivations exactes du tireur n’ont pas encore été précisément établies, la gauche met l’accent sur la proximité de l’attaque avec un centre culturel kurde. Le leader Insoumis, Jean-Luc Mélenchon, a ainsi dénoncé une attaque «terroriste» à l’encontre de la communauté kurde. Le patron du Parti socialiste, Olivier Faure, a également haussé le ton sur les réseaux sociaux, déplorant une attaque qui «doit réveiller chacun d’entre nous sur le danger que représente l’extrême-droite». «Donner une légitimité au racisme, c’est armer les identitaires», a-t-il conclu. La maire PS de Paris, Anne Hidalgo, a quant à elle regretté «ces assassinats commis par un militant d’extrême-droite».

Émeutes kurdes sur le lieu du crime

La tension monte à proximité du lieu de la fusillade, survenue à Paris rue d’Enghien (10e). Plusieurs centaines de personnes sont présentes. Des bidons et des projectiles ont été utilisés contre les forces de l’ordre, qui ont répliqué avec du gaz pour maintenir l’ordre. Massés devant le cordon policier, qui sécurise la scène de crime après la fusillade ayant fait trois victimes, des ressortissants kurdes ont progressivement fait pression, au moment où s’exprimait le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin sur place. Des effectifs de police à moto sont arrivés sur place, puis des CRS, massés aux abords du croisement des boulevards de Réaumur et Sébastopol.

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