Crimes de colonisation : Ouyahia recadre Macron
DIA-18 février 2017: « Aujourd’hui, on vient nous parler de crimes contre l’humanité mais ils oublient de rappeler qu’ils sont venus pour nous exterminer» a déclaré le secrétaire général du RND Ahmed Ouyahia à l’occasion la célébration du 20ème anniversaire de la création du RND, organisé cet après-midi à la Maison du peuple, à Alger pour répondre indirectement aux propos que le candidat à la présidentielle française, Emmanuel Macron, a tenus il y a quelques jours à Alger.
Le patron du RND a encore ajouté dans un souci évident de mieux clarifier son idée : «Ce sont leurs généraux qui l’ont dit et écrit et ce, dès le début de la colonisation ». Comme pour dire que le crime et la bestialité sont inhérents au fait colonial, le secrétaire général a rappelé, entre autres crimes commis par ce dernier contre le peuple algérien, les enfumades du Dahra, du 19ème siècle, et les massacres de Kherrata et de Guelma, de mai 1945.
Les propos de Macron qui ont suscité une véritable levée de boucliers dans les rangs des nostalgiques de « l’Algérie française », parmi lesquels les partis de la droite et de l’extrême-droite françaises, et certains hommes politiques de l’Hexagone qui veulent surfer sur la question dans l’espoir d’en tirer dividendes politiques en ces temps de crises multiformes où la critique des migrants est devenu le sport favori des milieux xénophobes.
En Algérie, peu de chefs de partis ont réagis directement aux propos de Macron, qui demeurent audacieux mais insuffisants pour recentrer la vérité historique. Alors qu’on attendait le président de l’ONM ou du FLN, c’est le RND à travers son ministre des Moudjahidines et son Secrétaire général qui ont réagis les premiers à la polémique en France suscité par les déclarations de Macron.
Mourad Bendris