De Madjer à Gourcuff: Raouraoua, ce grand consommateur d'entraineurs - DIA
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De Madjer à Gourcuff: Raouraoua, ce grand consommateur d’entraineurs

DIA-04 avril 2016- 15h32: Le président de la Fédération algérienne de football, Mohamed  Raouraoua gère la première instance du football en Algérie comme un club. Il change d’entraîneur en moyenne tous les deux années et reste obnubilé par le résultat immédiat, à savoir la qualification en coupe du monde, au détriment de la formation et du développement du football en Algérie.
La première décision de Raouraoua, en 2001 lors de son premier mandat, était le limogeage de Rabah Madjer, alors entraîneur de l’équipe nationale. Madjer a été limogé près la CAN-2002 au mali et ce, malgré les bons résultats enregistrés.
Il a été dégommé suite à une «interview imaginaire» à un journal belge ! Et ironie du sort, c’est un entraineur belge, Georges Leekens, qui avait succédé à Madjer. Par la suite, Leekens a été contraint de quitter l’Algérie sous la pression de sa campagne qui ne voulait pas vivre à Alger. Leekens a été remplacé par un entraineur… belge, Robert Waseige.
Entre temps, Raouaraoua a été empêché de briguer un deuxième mandat consécutif à la présidence de la FAF par le ministre de la Jeunese et des Sports, Yahia Guidoum.
A son retour à la présidence de la FAF, Raouraoua avait subi le diktat du ministre de la Jeunesse et des Sports de l’époque, Hachemi Djiar, qui avait soutenu la désignation de l’entraineur Rabah Saâdane. Comme ce dernier bénéficiait du soutien des plus hautes autorités du pays, Raouraoua avait eu du mal à le limoger.
Saâdane était soutenu par le MJS
Saâdane devait quitter l’équipe nationale juste après la qualification au Mondial-2010. Mais l’épopée d’Oum Dermane avait empêché Raouraoua de mettre fin aux fonctions de Saâdane. Par la suite, il devait le limoger après la CAN-2010 d’Angola, mais encore une fois Saâdane bénéficiait du soutien des plus hautes autorités en Algérie. En fin de compte, Saâdane a pu conduire l’équipe nationale au Mondial-2010 en Afrique du Sud, au grand dam de Raouraoua qui voulait un entraineur étranger.
En dernier, Saâdane qui avait des démêlées avec Raouraoua avait fini par céder en démissionnant juste après le nul concédé devant la Tanzanie (1-1) à Blida, en octobre 2010, pour le compte des qualifications à la CAN-2013.
Raouraoua qui n’avait pas encore les coudées franches, a été contraint de promouvoir Abdelhak Benchikha au poste d’entraîneur de l’équipe nationale A, alors qu’il était à la tête des A’. En somme, Benchikha n’aura permis que de gérer une période de transition, puisque Raouraoua était en contact avec plusieurs entraineurs étrangers au temps où Saâdane était encore en poste.
Après plusieurs consultations, il avait réussi à engager le Bosniaque Vahid Halilhodzic. Ce dernier venait de quitter la sélection de Côte d’Ivoire et présentait le profil qui convenait à l’équipe nationale d’Algérie.
Halilhodzic n’était pas exigeant sur le plan financier et bénéficiait d’une expérience en Afrique. Dans un premier temps, le technicien bosniaque n’a pas été accepté par le ministère de la Jeunesse et des Sports, ce qui a contraint et la FAF de le payer de ses propres fonds, à partir de l’argent des sponsors. Le MJS soutenait Saâdane et considérait que la FAF devait faire confiance aux compétences nationales.
Halilhodzic osait dire non à Raouraoua
Halilhodzic avait réussi quand même à bâtir une nouvelle équipe et arracher la qualification au Mondial-2014. A la différence de ses prédécesseurs, le sélectionneur bosniaque était un dur à cuire. Il était un des rares, sinon le seul à dire non à Raouraoua. Pour preuve, il avait refusé de sélectionner Belfodil qui brillait à Parme dans le championnat d’Italie.
Le tempérament de Halilhodzic n’avait pas plaidé en sa faveur dans la mesure où il était constamment en conflit avec le président de la FAF. Ce dernier avait remonté des médias contre Halilhodzic, lequel avait fini par céder et quitter l’Algérie.
Ne voulant pas rééditer «l’erreur» de Halilhodzic, le président de la FAF a opté pour un entraîneur docile, en engagent Gourcuff. Aujourd’hui, après 19 mois d’activité, le technicien français a montré  ses limites puisqu’il n’a pas concrétisé le projet de jeu qu’il avait promis à sa venue en Algérie.
Encore une fois, Raouraoua a actionné ses relais pour rendre Gourcuff «malheureux» et démissionner. A présent le président de la FAF fait semblant de «prospecter» un entraîneur, alors que des indiscrétions à la FAF révèlent que Raouraoua s’est déjà entendu avec le futur sélectionneur de l’équipe national. A suivre…
K. Abdenour

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