Décryptage de la vidéo de l'assassinat de l'ambassadeur russe: Cinéma ou réalité ? - DIA
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Décryptage de la vidéo de l’assassinat de l’ambassadeur russe: Cinéma ou réalité ?

DIA-19 décembre 2016: L’assassinat de l’Ambassadeur russe dans un film ou dans une série d’espionnage, n’aurait jamais donné le résultat qu’a révélé la vidéo de l’assassinat en direct du diplomate russe.  Le terrorisme a désormais un nouveau visage : Meret Alintas, le tueur de l’ambassadeur russe Karlov à une allure de James Bond, costume slim, cravate sombre, élégance dans l’allure, détermination dans le geste avec en prime le doigt pointé vers le ciel et un discours de guerrier islamiste moderne. Hollywood ne pouvait pas rêver d’une telle carrure pour ses films ou ses séries d’espionnage comme « 24 heures  » ou « Homeland ». Même constat pour les studios Yeşilçam « Pin vert » considéré comme le Hollywood turc près du district Beyoğlu à Istanbul, qui inonde la société arabe de feuilletons et qui serait enchanté de trouver un comédien qui a l’allure et le charisme de Meret Alintas. Sur les réseaux sociaux, il est déjà devenu malgré son geste condamnable…. une icône.

Ce terroriste en costume, sans barbe et sans kamis détrônerait largement la star turque de l’action Necati Şaşmaz, le héros de la série d’action et d’espionnage Oued Edhiab (La vallée des loups), qui a tenu sept saisons et qui est devenu un film d’action vendu dans 80 pays.

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Meret Alintas, le nouveau visage du terrorisme en 2016

Sur les réseaux sociaux, les avis divergent, mais l’admiration est ouvertement exprimée. Certains considèrent même Meret Alintas comme Chahid. Mais au-delà du geste disproportionné, l’attentat soulève de nombreuses questions: Qui a donné l’ordre à ce simple policier des forces spéciales de tirer sur un diplomate étranger et de surcroît russe? Qui l’a affecté à la protection de l’ambassadeur ou de la manifestation? Dans l’une des photos avant l’attentat, on le voit clairement debout derrière le diplomate russe posté comme un garde du corps. En Algérie, beaucoup de gens ont détecté des similitudes avec le cas Boumaarafi, qui était affecté à la protection du président Boudiaf et qui a fini par lui tirer dans le dos, en plein discours comme pour l’attentat d’Annaba. A cette époque, l’Algérie n’a pas reçu le soutien international que la Turquie a reçu. L’Algérie a été au contraire isolée du reste du monde et elle a réussi à vaincre le terrorisme toute seule. 

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Boumaarafi, l’assassin du président Boudiaf

Pourquoi les images de l’attentat ont été misent en ligne deux heures seulement après l’acte? Qui a récupéré la carte mémoire de la caméra, qui curieusement a ouvert son angle de prise de vue pour mieux capter le message du terroriste? Dans l’attentat contre Boudiaf, la première chose de la sécurité intérieure à faite, c’était de récupérer les cassettes de l’attentat. Des images insoutenables qui n’ont jamais été révélé et qui ont été montré que devant un tribunal. Il est clair que l’acte est prémédité, reste à savoir à quelle degrés « atteint » la préméditation et qui est impliqué dans la diffusion du message du terroriste? Car dans toute cette politique fiction, c’est le message du terroriste qui l’a emporté sur le drame de l’assassinat du diplomate.

Ce qui est sûr et que cette affaire sera mise en image au cinéma ou dans une série très rapidement par les turcs, les américains ou les russes. Le cinéma est friand de ce genre d’histoire.  

On se souvient de l’attaque de l’Ambassade américaine en Libye et l’assassinat de l’Ambassadeur américain à Benghazi. Quelques mois après cette affaire, Hollywood a produit à sa manière un film qui relate cette histoire réelle, dans  « Thirteen hours », réalisé par Michael Bay, l’auteur notamment de « Transformers ». Le tournage a été réalisé en partie à Malte et au Maroc.

Mais parfois le cinéma dépasse la réalité. Dans le film « la Chute de Londres » réalisé par le cinéaste iranien Babak Najafi, il est mis en scène l’élimination de tous les dirigeants du G8, provoquant la panique des services de sécurité de la planète, qui prennent désormais au sérieux le danger des attaques amies.

Salim AGGAR

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