Des milliers de Marocains tentent de rejoindre Ceuta: le Makhzen panique et fait pression sur l’Espagne (Vidéo)
DIA-17 septembre 2024: Fuyant la pauvreté extrême et des conditions de vie déplorables dues aux politiques despotiques du Makhzen, des milliers de Marocains ont tenté, dimanche soir, de rejoindre l’enclave espagnole de Ceuta à partir de la ville de Fnideq, suscitant des interrogations sur cette marée humaine qui a déferlé à la frontière et sur la manœuvre de ce régime pour faire chanter l’Espagne.
Des vidéos diffusées par des militants marocains et des médias locaux ont montré les forces de sécurité à Fnideq (nord du Maroc) pourchassant de jeunes migrants clandestins en quête d’une vie meilleure sur l’autre rive après avoir tenté vainement de vivre dignement dans le Royaume.
Selon des médias locaux, de nombreuses familles marocaines se sont rendues, tard dans la soirée de dimanche, au point de passage terrestre pour rechercher leurs proches et s’enquérir de leur sort, se demandant s’ils étaient dans des postes de police, s’ils avaient été déportés vers d’autres villes, ou s’ils avaient réussi à traverser, alors que des dizaines de jeunes continuaient de se cacher dans les montagnes attendant le moment opportun pour franchir la frontière.
Les premières estimations font état de l’arrestation de près de 5.000 Marocains dans l’opération sécuritaire qui a suivi l’appel anonyme à la migration collective le 15 septembre, a déclaré à la presse le président de l’Observatoire du nord pour la démocratie, Mohamed Benaïssa, précisant que la plupart des personnes arrêtées étaient des enfants, des mineurs et des jeunes de 20 ans.
Dans un article intitulé « Le Marocain, migrant dans son propre pays », le journaliste Younès Meskine a indiqué que la migration vers Ceuta, bien plus qu’une simple quête d’opportunités économiques ou la réponse à un appel, reflète le désir qu’ont les jeunes de trouver un environnement qui leur assure la stabilité sociale.
« Ces jeunes se sentent menacés dans leur pays par l’instabilité en raison du chômage et de l’absence de perspectives claires », a-t-il écrit, estimant que « ces tentatives de migration montrent que le Maroc n’assure pas à ses enfants la protection sociale à laquelle ils aspirent : ni logement, ni travail ni prise en charge sanitaire ».