Deuxième session du bac: Entre  bonheur et pessimisme - DIA
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Deuxième session du bac: Entre  bonheur et pessimisme

DIA-24 juin 2017: La bonne nouvelle d’une session spéciale pour les candidats exclus du bac pour cause de retard ne fait pas que des heureux. Elle fait des pessimistes aussi. Si la majorité salue la décision du Président de la République en y voyant une sorte de deuxième chance aux élèves retardataires, d’autres au contraire y voient le début de l’instauration de la politique du retard pour avoir une deuxième session afin de se rattraper.    
Le président de la République a ordonné à la ministre de l’Education de prendre les dispositions nécessaires pour l’organisation de cette session exceptionnelle dans les mêmes conditions de rigueur que la précédente. Seulement voila, si la décision semble faire le bonheur des malheureux candidats et de leurs parents, il n’en demeure pas moins que des syndicats la rejettent catégoriquement et y voient le commencement d’une nouvelle « habitude malicieuse ».  
En effet, dans une déclaration à un média arabophone, le coordinateur du Syndicat national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Snapest), Meziane Meriane, n’a pas mâché ses mots concernant cette deuxième session. Selon lui cela ne fera qu’accentuer ce problème à l’avenir, puisque les élèves vont rejoindre sciemment les centres de concours en retard afin de bénéficier d’une deuxième session plus clémente. Il estime ainsi que le bac 2018 connaitra une hausse importante des retardataires.  Pour lui, il aurait fallu plutôt se tenir au règlement et que chacun assume ses responsabilités afin de pousser les élèves vers plus de « discipline et de rigueur », car une deuxième session est synonyme d’inégalité des chances entre ceux qui se sont donné du mal à arriver à l’heure et les autres. D’autre part, M.Meriane a souligné que cette deuxième session requiert les même préparatifs que la précédente, et que la problématique réside dans la date de sa tenue et celle de la proclamation des résultats, ainsi que la date de l’inscription dans les universités, puisqu’aucune partie n’avait envisagé un tel scenario. 
De son coté, Khaled Ahmed, le président de l’association nationale des parents d’élèves estime que cette décision est équitable envers des élèves qui ont eu des retards indépendants  de leur responsabilité, notamment les encombrements, et les pénaliser pour cela aurait été une injustice. L’organisation de cette deuxième session fera selon lui face à certaines difficultés certes, notamment les horaires d’examens, ainsi que la mobilisation des surveillants et correcteurs, néanmoins le département saura relever le défi. Selon lui, à l’avenir et plus précisément lors des périodes d’examens  il faudrait diminuer les travaux et manifestations qui engendrent des encombrements.
Cette session suppose la mise en place d’une lourde logistique avec des sujets à sélectionner, à imprimer, des personnels pédagogiques et administratifs à remobiliser. D’ailleurs, selon des sources médiatiques, la Ministre elle-même semble ne pas être d’accord avec cette décision. 
Lamine Réda 

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