Djamila Amrane-Minne, quand la reconnaissance nous parvient de la communauté estudiantine - DIA
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Djamila Amrane-Minne, quand la reconnaissance nous parvient de la communauté estudiantine

DIA-19 août 2020: La militante, historienne et poétesse Djamila Amrane-Minne, née Danièle Minne, ne fait plus partie de ce Monde depuis le 11 février 2017. Cette grande héroïne ayant des origines Françaises est décédée Rappelons-le à l’âge de 77 ans. En effet, Djamila Amrane-Minne était la fille de deux sympathisants avec la cause national à S’avoir Jacqueline Netter et son époux Abdelkader Guerroudj, ces derniers étaient effectivement engagés dans un parti communiste algérien. En rejoignant Les maquis après la grève des étudiants (19 Mai 1956) Née Danièle, adopta en premier lieu son pseudonyme de guerre qui n’est autre que « Djamila » avant qu’il ne devienne son identité Officielle après l’indépendance, et ce, en hommage à ses sœurs d’arme pendant La bataille d’Alger. Attirée par lutte qui menaient ses parents pour la Libération de l’Algérie, et plus particulièrement sa Mère longtemps Recherchée par le colonialisme, Djamila Amrane a rejoint les réseaux du FLN à Alger en compagnie des fameuses poseuses de bombes, a l’instar de Djamila Boupacha, Djamila Bouhired, Djamila Bouazza, Zohra Drif et plusieurs qui se sont sacrifiées pour la nation, Alors qu’elle n’avait à l’époque que 17 ans, Elle participe à l’attentat du bar l’Otomatic à Alger sous le commandement du Révolutionnaire et le chef de la zone autonome, Yacef Saadi. Poursuivie par les parachutistes de Marcel Bigeard à la suite de son identification par la DST Française elle était contrainte de s’exfiltrer vers la wilaya III. Elle fut capturée en novembre 1957 à Draa Errih pas loin de la région de Bordj Bou Arreridj a l’issue d’une embuscade sanglante durant laquelle plusieurs révolutionnaires sont tombés en martyrs dont sa compatriote, Raymonde Peschard et une dizaine de leurs compagnons. Condamnée le 4 décembre 1957 puis incarcérée à la prison de Barberousse, elle a été par la suite transférée en France avant qu’elle ne soit amnistiée en avril 1962 grâce aux Accords d’Évian.

Dès son obtention de la nationalité Algérienne, Danièle Minne devient alors Djamila Amrane et décida de contribuer à l’organisation de la nouvelle université Post indépendance, puis elle devient professeur d’histoire dans la même faculté (Alger.1 Actuellement). Elle est aussi l’auteur de l’ouvrage intitulé « Les Femmes algériennes et la guerre de libération nationale, 1954-1962″, un merveilleux historique qui donne la parole aux femmes qui ont participé à la guerre de l’indépendance. Marginalisée par l’ancien régime, non pas seulement, elle avait même reçu des lettres de menace émanant des terroristes aux débuts des décennies noires, elle finira donc, par quitter le pays en estimant  » je ne veux pas devenir victime dans une terre que j’ai auparavant défendu » déclare-t-elle juste avant son départ. Son enterrement à Béjaïa dans la matinée du dimanche 12 février 2017 était selon ses proches, sa dernière volonté avant de mourir car elle a toujours souhaité pour qu’elle soit enterrée dans la Mecque des martyrs.

A un mois de sa disparition, la défunte avait enfin eu cette reconnaissance tant attendue grâce à la communauté estudiantine, et ce, par le biais d’une festivité sportive féminine organisée par les œuvres universitaires d’Alger Ouest en janvier 2017, en présence de Djamila Boupacha, cet évènement baptisé Coupe Universitaire « Djamila » en hommage aux quatre Djamila de la bataille d’Alger, en l’occurrence, Djamila Amrane-Minne, Djamila Bouhired, Djamila Bouazza et Djamila Boupacha était selon la défunte, son plus beau cadeau, « j’ai appris à travers la presse, qu’un groupe d’étudiant nous a rendu hommage, cela fait longtemps que j’attends cet instant avec impatience, malheureusement mon état actuel ne m’a pas permis de faire le déplacement et assister à ce grand jour, néanmoins, je me sens de nouveau une Algérienne de souche » ce message a été envoyé à la direction des œuvres universitaires d’Alger Ouest, le 20 Janvier 2017, dans un témoignage émouvant et qui a d’ailleurs marqué tous les esprits, puisque peu temps après et plus précisément le 17 Février de cette même année, Djamila Amrane-Minne s’est éteinte à l’âge de 77 ans, en emportant avec elle, un beau souvenir sur la nouvelle génération qui n’a pas oublié son héroïsme.
Depuis ce temps, plusieurs appels ont été lancés pour baptiser une Résidence universitaire ou bien une faculté au nom de cette grande Révolutionnaire mais surtout la première enseignante de l’l’histoire à l’université Algérienne. Hélas, aucune demande n’a été prise En réelle considération par l’ancien régime. Pourvu que la nouvelle Algérie soit à la hauteur des Sacrifices de nos héroïnes révolutionnaires.

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