Elections législatives : Le duo MSP-FC voit grand

DIA-07 février 2017: A peine née, l’alliance MSP-FC affiche déjà ses ambitions; loin d’être modestes, il faut le dire. Selon Amine Allouche, chargé de la Communication au Front du Changement, le parti d’Abdelmadjid Menasra, le duo MSP-FC vise à l’obtention « de quelque 25% des sièges de l’APN (Assemblée populaire nationale) » aux Législatives de mai prochain : « Nous participons pour gagner », nous a-t-il, en effet, déclaré. Non sans nous préciser que cette participation se fera « par la présentation de listes communes dans les 48 wilayas du pays ». Des listes qui sont, toutefois, nous a-t-il avoué, « toujours en cours d’élaboration ». L’importance de ce « déploiement » et des objectifs qu’il suppose n’a pas empêché notre interlocuteur de reconnaître que « la concrétisation de cet objectif ne sera pas aisée parce que tributaire, pour une grande part, de la neutralité de l’Administration ». Une manière de se défier quelque peu des dernières déclarations du ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales garantissant celle-ci : « Entre les déclarations des officiels à propos de la régularité des élections et la réalité vécue, il y a toujours eu de grands écarts », s’est-il empressé de nous répondre quand nous lui avons rappelé les propos de Noureddine Bedoui à ce sujet. Dans la lancée, le chargé de la Communication du FC a émis, au nom de la nouvelle alliance – première étape dans la voie de l’union organique, fixée pour l’année 2018, entre les deux formations –, le souhait que « les prochaines Législatives soient libres et que le choix du peuple soit respecté ». Cette insistance sur la nécessité du choix des électeurs s’explique également par le souci des dirigeants de la nouvelle alliance islamiste de jauger leur poids électoral et, partant, leur poids sur l’échiquier politique national. C’est ce qui transparaît dans les propos que nous a tenus Amine Allouche quand nous l’avons interrogé sur l’éventualité de tisser des alliances électorales, par le duo MSP-FC, d’alliances électorales avec d’autres formations de la mouvance islamiste. « Si nous devons contracter des alliances, ce sera après la proclamation des résultats ». Quelque peu sibyllin, il a ajouté qu’avec « de bons résultats, (ils) seraient prêts à discuter même d’une entrée au gouvernement ». Une déclaration qu’il a toutefois tempéré en déclarant que cette question relevait des instances dirigeantes de la nouvelle alliance.  

Mourad Bendris