Face aux marches rejetant le système, Bensalah fixe la date de la présidentielle pour le 4 juillet - DIA
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Face aux marches rejetant le système, Bensalah fixe la date de la présidentielle pour le 4 juillet

DIA-10 avril 2019: Comme nous l’avons annoncé dans la journée sur DIA, le chef de l’Etat, Abdelkader Bensalah, a convoqué le corps électoral pour l’élection présidentielle qui se tiendra le 4 juillet prochain, au moment où des marches et des manifestations sont organisées à travers le pays pour s’opposer à la désignation de Bensalah au poste de chef de l’Etat et revendiquer la  rupture avec l’actuel système.

Bensalah et le système n’en ont cure puisqu’ils ignorent les revendications populaires et s’entêtent à organiser l’élection présidentielle, sachant que cette feuille de route est rejetée par la société civile et les partis politiques d’opposition.
La convocation du corps électoral met ainsi en branle le processus qui permettra de combler le vide institutionnel né de la démission du président de la République, Abdelaziz Bouteflika.  
Le président Abdelaziz Bouteflika avait remis sa démission le 2 avril après plusieurs semaines de manifestations au cours desquelles les citoyens ont exprimé leur ferme opposition à l’option d’un 5ème mandat ou à celle du prolongement du 4ème, qui devrait expirer le 28 avril en cours.
La convocation du corps électoral intervient au lendemain de la réunion des deux chambres du Parlement qui a pris acte de la déclaration de vacance définitive du poste de président de la République, en application des dispositions de l’article 102 de la Constitution, en vertu duquel le président du Conseil de la Nation assume les fonctions de chef de l’Etat pour une durée de 90 jours. 
Dans une allocution prononcée mardi, M. Bensalah, qui ne peut selon la Constitution, se porter candidat à l’élection présidentielle, a fait part de son intention de créer « en priorité et en urgence », en concertation avec la classe politique et la société civile, une institution nationale collégiale, « souveraine » dans ses décisions, à laquelle sera dévolue la mission de réunir les conditions d’organisation d’élections nationales « honnêtes et transparentes ».
De son côté, le général de corps d’armée Ahmed Gaïd Salah, vice-ministre de la Défense nationale, chef d’état-major de l’Armée nationale populaire (ANP), a assuré ce mercredi à Oran que l’ANP accompagnera la période de transition destinée à la préparation de l’élection présidentielle et veillera à son suivi dans « le strict respect des règles de transparence et d’intégrité et des lois de la République ».
Cependant, les partis de l’opposition ont exprimé leur rejet de l’installation de M. Bensalah en qualité de chef de l’Etat, estimant que cette démarche est « incompatible » avec les revendications du peuple algérien, cette personnalité représentant « un des symboles » du système dont le peuple algérien réclame le départ.
Les partis de l’opposition ont estimé aussi que l’approche constitutionnelle dans la résolution de la crise mènera à « l’impasse », le problème étant fondamentalement d’ordre politique.
Pendant ce temps, les marches et les manifestations pacifiques se poursuivent à travers l’ensemble du territoire national.
Ce mercredi, des centaines de citoyens sont sortis dans les principales artères de la capitale pour réclamer la rupture avec le régime actuel et rejeter l’installation de M. Abdelkader Bensalah à la tête de l’Etat.  
Dès les premières heures de la journée, des centaines de citoyens ont sillonné les principales rues d’Alger pour se diriger vers la Grande Poste, en scandant des slogans qui appellent à rompre avec le système actuel et à écarter l’ensemble des figures politiques du régime.
D’autres manifestants rassemblés à la place du 1er mai, à la rue Hassiba Ben Bouali et le boulevard Amirouche, ont également scandé des slogans exprimant leur rejet de l’installation de M. Bensalah au poste de chef de l’Etat et du gouvernement du Premier ministre, Noureddine Bedoui, appelant à la nécessité d’écarter tous les symboles du régime actuel et d’adopter une nouvelle feuille de route.
Les manifestants ont souligné la nécessité de traduire en justice les responsables impliqués dans des affaires de corruption et de dilapidation des richesses nationales, réitérant des slogans qui appellent à une transition vers une nouvelle phase politique dirigée par « des personnalités intègres ».
Ils ont également mis l’accent sur le droit du peuple à choisir qui gouverne l’Algérie conformément aux dispositions des articles 7 et 8 de la Constitution.
 
Mohamed Nassim 
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