Facebook supprime des faux comptes de propagande français et russes ayant ciblé plusieurs pays dont l’Algérie
DIA-16 décembre 2020: Le réseau social Facebook a annoncé dans un communiqué avoir supprimé des centaines de comptes gérés depuis la France et la Russie que le géant américain accuse de mener des opérations d’interférence en Afrique.
Dans le cadre de la lutte de Facebook contre les violations de sa politique contre l’ingérence étrangère ou gouvernementale, et ce qu’il qualifie de « comportement inauthentique et coordonné » le géant des réseaux sociaux avait annoncé mardi avoir supprimé des réseaux, de centaines de comptes, groupes et pages sur Facebook et Instagram émanant de la France et de la Russie.
Deux réseaux de comptes ont été attribués à des personnes associées à l’Agence Russe de Recherche sur Internet ( Internet Research Agency ou IRA ) et un troisième s’est avéré avoir des liens avec des personnes associées à l’armée française, affirme Facebook.
Ces réseaux, conduits de Russie et de France, visaient notamment des pays de l’Afrique du Nord et du Proche-Orient. Au sein de chacun d’eux, les participants usaient de faux profils, ce qui a d’abord conduit la plateforme à agir, selon le réseau social.
Concernant le réseau basé en France, celui-ci visait essentiellement la Centrafrique et le Mali. Facebook précise avoir, dans le cas français, supprimé 84 comptes, six pages, neuf groupes ainsi que 16 comptes Instagram.
Les deux réseaux basés en Russie visaient, pour l’un, l’Afrique (avec un intérêt particulier pour la République Centrafricaine, la RCA), et l’autre, le Moyen-Orient (avec un intérêt pour le Soudan, la Libye et la Syrie).
Le premier réseau russe rassemblait 63 comptes, 29 pages, 7 groupes et 1 compte Instagram. Le second, avec ses 211 comptes Facebook, 126 pages, 16 groupes et comptes 17 Instagram
« Bien que les personnes derrière cela aient tenté de cacher leur identité et leur caractère coordonné, notre enquête a trouvé des liens avec des individus associés à l’armée française, » assure Facebook dans son communiqué