Fusillade à Québec: les six morts sont tous des Canadiens binationaux - DIA
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Fusillade à Québec: les six morts sont tous des Canadiens binationaux

DIA-31 janvier 2017: Les six personnes tuées dimanche lors de l’attaque avec une arme à feu d’une mosquée de Québec étaient toutes des Canadiens binationaux, a indiqué lundi le vice-président du Centre culturel islamique de Québec, Mohamed Labidi.

Un Marocain, deux Algériens, un Tunisien et deux Guinéens ont été abattus.

« Ce sont tous des citoyens canadiens, ce sont tous des Québécois, des Canadiens », a déclaré Mohamed Labidi en marge d’une rencontre avec les autorités québécoises.

Les victimes sont Mamadou Tanou Barry, 42 ans, Abdelkrim Hassane, 41 ans, Khaled Belkacemi, 60 ans, Aboubaker Thabti, 44 ans, Azzeddine Soufiane, 57 ans, Ibrahima Barry, 39 ans, a annoncé en soirée le bureau du médecin-légiste du Québec.

A Alger, le ministère des Affaires étrangères a confirmé la mort de deux Algériens dans un communiqué cité par la télévision d’Etat.

Le recteur de l’Université Laval, Denis Brière, a déploré la mort de Khaled Belkacemi, professeur à la faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation (FSAA). 

Originaire d’Algérie, Khaled Belkacemi « était un homme très cultivé, passionné et engagé au sein de la faculté », a souligné le doyen de la FSAA, Jean-Claude Dufour.

Un porte-parole du gouvernement guinéen, le ministre Damantang Albert Camara, a indiqué que deux ressortissants guinéens figuraient parmi les six personnes décédées.

« Le gouvernement guinéen exprime sa profonde compassion et ses condoléances les plus attristées au gouvernement canadien, aux familles des disparus, et à la nation entière », a déclaré M. Camara dans un communiqué. La police québécoise, qui mène l’enquête aux côtés de la police fédérale canadienne, avait indiqué auparavant que certaines victimes étaient d’origine étrangère.

Le tueur présumé, Alexandre Bissonnette, 27 ans, a été inculpé en soirée des assassinats de six personnes et de tentative de meurtre sur cinq autres personnes gravement blessées.

« Des perquisitions sont en cours et on espère obtenir la preuve » qui pourrait déboucher prochainement sur une inculpation pour « terrorisme » et atteinte à la sécurité nationale, a précisé la police.

Le profil des six victimes de l’attentat

Le profil des six victimes de l’attentat commis dimanche soir au Centre culturel islamique de Québec est maintenant connu.

Il s’agit de deux frères originaires de la Guinée, d’un professeur reconnu par ses pairs, d’un boucher apprécié de toute la communauté musulmane de Québec, d’un informaticien travaillant au gouvernement et d’un père de deux jeunes enfants.

KHALED BELKACEMI

DIA-belkacemi

Khaled Belkacemi, 60 ans, était professeur en génie alimentaire à la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation de l’Université Laval. Chercheur affilié à l’Institut sur la nutrition et les aliments fonctionnels, M. Belkacemi était originaire d’Alger, en Algérie.

« Je tiens à saluer les qualités humaines et le professionnalisme de mon collègue Khaled Belkacemi. Il était un homme très cultivé, passionné et engagé au sein de la Faculté. Son œuvre remarquable survivra à son départ subit qui nous attriste tous profondément », a souligné le doyen de la FSAA, Jean-Claude Dufour dans un communiqué.


AZZEDDINE SOUFIANE

Azzeddine Soufiane, victime de la fusillade à la mosquée de Québec.

Selon une de ses connaissances, Azzeddine Soufiane était à Québec depuis près de 30 ans. L’homme de 57 ans travaillait à l’épicerie-boucherie Assalam, située tout près du Centre culturel islamique de Québec. D’origine marocaine, il aurait des enfants.

L’un de ses amis, Amine Noui, affirme que M. Soufiane était connu de tous les membres de la communauté musulmane de Québec. « C’était quelqu’un de très, très sympa, qui était très sociable. Il était aimé par toute sa clientèle. »

« Il y a 10 ans, quand je suis venu, c’était la première personne que j’ai contactée et qui m’a montré où aller, où sortir à Québec », a-t-il confié en essayant de retenir ses larmes.

Un autre de ses amis le décrit comme un homme « très généreux et très serviable ». « Il aimait tellement le Québec », dit Ali Ouldache.


ABDELKRIM HASSANE

Abdelkrim Hassane, victime de la fusillade à la mosquée de Québec.

L’Algérien Abdelkrim Hassane, 41 ans, figure aussi au nombre des victimes. Il avait trois filles âgées de 10 ans, 8 ans et 15 mois.

Informaticien, il est arrivé au Québec en 2010 et a rapidement décroché un emploi. Il travaillait au gouvernement du Québec comme analyste-programmeur.

Auparavant, il aurait travaillé pour une compagnie pharmaceutique en Algérie. Une de ses anciennes collègues le décrit comme un homme gentil, pieux et respectueux.


ABOUBAKER THABTI

Aboubaker Thabti, victime de la fusillade à la mosquée de Québec.
Aboubaker Thabti, victime de la fusillade à la mosquée de Québec.   Photo : Facebook

Le Tunisien d’origine Aboubaker Thabti, 44 ans, a également péri lors de la fusillade. Résident de Québec depuis 2011, M. Thabti était le père de deux enfants de 3 et 11 ans.

Le président du Centre culturel islamique de Québec, Mohamed Yangui, indique qu’il a discuté avec lui peu de temps avant l’attaque de dimanche. « Il voulait acheter une maison pour sa famille », a-t-il confié.


MAMADOU TANOU BARRY

Cet informaticien et père de famille originaire de la Guinée figure aussi au nombre des victimes. Âgé de 42 ans, il travaillait comme comptable dans une firme privée. Il serait le père de deux enfants, un garçon de trois ans et une fille d’un an et demi, selon l’Association des Guinéens du Québec.


IBRAHIMA BARRY

Ibrahima Barry, victime de la fusillade à la mosquée de Québec.

Frère de Mamadou, qui a lui aussi péri dans l’attentat, le Guinéen Ibrahima Barry serait le père de quatre enfants, soit deux filles de 13 ans et 7 ans, et deux garçons de 3 ans et 2 ans.

Âgé de 39 ans, il travaillait pour Revenu Québec, selon l’Association des Guinéens du Québec.

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