Quand Houda Faraoun se place comme la ministre de l’intérieur du Net
DIA-23 septembre 2016: La ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication Houda Imane Feraoun a relancé hier le débat sur les contenus pornographiques.
En répondant à une question d’un député islamiste sur la possibilité de bloquer ce genre de sites à l’Assemblée populaire nationale (APN), Houda Imane Feraoun a rappelé que son département n’avait pas de base juridique lui permettant de prendre ce genre de mesures. La ministre a donc appelé les députés à élaborer un texte de loi pour bloquer des sites pornographiques et ceux incitant à la violence et la discrimination raciale.
Mais selon M.Younès Grar, un expert en nouvelles technologies, il est presque impossible de verrouiller à 100% les sites pornographiques, car il y a toujours des techniques pour contourner les filtres déposés par l’Etat. Il faudrait aussi définir, quels sont les sites qu’il est important de bannir, car parfois qu’on veut tout supprimer techniquement on emporte avec soit d’autres sites important par erreur.
De plus dit-il, cette démarche n’est pas du ressort du ministère des TIC mais bien de l’intérieur comme c’est souvent le cas dans tous les pays du monde. Le magazine urbain Streetpress.com avait établi une carte mondiale des législations sur la pornographie. Et selon lui sur les 193 états du monde, 91 d’entre eux interdisent le X alors que 46 pays l’ont totalement légalisé. Et l’Algérie est dans les pays qui interdisent la diffusion des sites et des films pornographiques. Hors pour le moment aucun ministère n’a pu faire le pas pour stopper la vision des films adultes sur le net algérien.
Cette sortie médiatique de la ministre est d’autant plus étonnante qu’elle se présente plus comme une ministre de « fermeture » qu’une ministre « d’ouverture ». Houda Faraoun qui ne sait pas exprimé lors du verrouillage de l’internet durant les épreuves du BAC, qui avait donné une image négative de l’Algérie en matière d’ouverture technologique, se présente aujourd’hui comme la ministre de la censure. Ce qui n’est pas bon pour son image de ministre jeune et soi-disant branchée.
Salim Bey