DIA-12 mars 2018: Le clan de l’ancien président de la FAF, Mohamed Raouraoua qui complote contre l’actuelle fédération, a concédé une cinglante défaite après que le Tribunal arbitral du sport (TAS) ait débouté, ce lundi, l’ancien président de la Ligue de football professionnel (LFP), Mahfoud Kerbadj. Il s’agit de l’affaire opposant Kerbadj à la Fédération algérienne (FAF) qui lui a retiré la délégation de gestion des championnats.
La décision du TAS est loin de clore le dossier. Au contraire, il semble que la guerre que mènent l’ancienne FAF et l’ancienne LFP contre l’actuelle FAF est relancée de manière encore plus féroce. En ce sens, l’ancien vice-président de la LFP, Faouzi Guellil, a estimé que « la décision prise par le TAS ne repose sur aucun fondement et ne fait que compliquer davantage la situation. Personnellement, je suis surpris. Je suis persuadé que les responsables du TAS ont pris cette décision sous la pression d’un élément hexogène. Pour moi, il s’agit purement et simplement d’un règlement de comptes », a-t-il indiqué.
Pour rappel, la FAF avait annoncé le 21 janvier dernier sa décision de retirer la délégation de gestion des championnats professionnels à la LFP avec effet immédiat, conformément à l’article 20 de la convention qui liait la FAF et la LFP depuis juillet 2011. La FAF a reproché à la LFP, et à son ancien président Mahfoud Kerbadj, de délivrer les licences aux nouvelles recrues hivernales de l’ES Sétif, alors que le club était interdit de recrutement en raison de salaires impayés. Kerbadj avait expliqué sa décision par le souci de permettre à l’Entente de qualifier ses nouveaux joueurs en vue de la Ligue des champions d’Afrique, dont le tour préliminaire était programmé entre le 9 et le 11 février.
« Les griefs retenus contre nous ne tiennent pas la route. Notre tort est d’avoir délivré des licences pour un club qui devait qualifier ses nouvelles recrues sur le plan continental du moment qu’il est engagé en Ligue des champions, c’est aberrant. Je persiste et je signe, nous n’avons pas commis de faute grave nécessitant un retrait de délégation », a ajouté Guellil.
« Jusqu’à l’heure actuelle, nous n’avons reçu aucune notification qu’elle soit verbale ou écrite à propos de la décision du TAS. Nous allons nous concerter pour prendre les décisions adéquates », écartant l’idée de recourir au TAS de Lausanne (Suisse) : « Il ne sert à rien de porter une affaire interne sur le plan international ».
La FAF a installé un directoire pour gérer les deux championnats professionnels, composé d’Amar Bahloul, Ali Malek et Larbi Oumamar. Une assemblée générale ordinaire devrait se dérouler prochainement, suivie d’une assemblée élective pour élire une nouvelle équipe dirigeante à la tête de la LFP. Elu en juillet 2011 à la tête de la LFP, Mahfoud Kerbadj quitte l’instance dirigeante de la compétition alors que son mandat courait encore jusqu’en 2019.
Il faut relever que l’assemblée extraordinaire ou élective de la LFP ne peut pas être tenue sans que Kerbadj ne présente son bilan à l’occasion d’une AG ordinaire. En d’autres termes, la FAF qui compte organiser une AG élective risque de piétiner ses propres règlements dans la mesure où l’AG bilan de Kerbadj reste un passage obligé. En somme, le conflit FAF et ancienne LFP ne fait que se compliquer et le premier perdant n’est autre que le football national.
Nassim Fateh