La culture s’implante dans un jardin nommé « école »
DIA-21 août 2021: « L’adversité est l’école où se forme la plupart des grands hommes : elle donne du ton à la machine et de l’énergie à l’âme »proverbe
Nous vivons actuellement dans une situation sociétale, une crise multidimensionnelle, et plus précisément celle se rapportant à la culture sociale, elle est sans précédent, car les valeurs sociales se sont pour ainsi dire bazardées, la morale sociale est brocantée, les normes de travail ne sont plus respectés sinon trépignées. Tout est vidé de sa substance, la cité n’est plus habitée par de véritables citadins nourris du civisme de la citoyenneté, il n’y a plus de citoyens, ni d’école pour les citoyens ; le contexte de l’état actuel se nourri de la primauté du pouvoir de l’avoir et non du savoir, à travers tous les niveaux hiérarchiques de l’administration de l’état des entreprises… , et se manifeste par un ravage, ou le « tag ala men tag » est de mise ; ceci est devenu la nouvelle « norme »sociale, qui se prononce toujours par le « c’est normal »devant toute sorte de formes d’incohérences injustifiées, qui font la logique de la pratique du fonctionnement du quotidien dans tous les secteurs de l’état publics et privés.
Il faut construire une école qui façonne l’homme citoyen, l’homme responsable, l’homme rationnel, l’homme civique.
Les programmes scolaires ne cautionnent plus les règles de bonne conduite, les valeurs universelles, la morale, et la civilité. Le système éducatif présente dans son apparence un déficit flagrant en matière de culture, ou les pratiques informelles subvertissent les règles formelles entre l’état, et la société : le cas le plus flagrant qui se manifeste généralement est ce rapport entre l’élève, et l’instituteur.
* Hier : une mauvaise appréciation sinon une mauvaise note, le père ou la mère analphabète de l’enfant prennent en compte le mauvais fait par une sanction, et un suivit de sorte, que l’effort soit plus consistant ; une bonne fessée booste cet état de fait dans le sens du bien faire.
*aujourd’hui c’est plutôt l’inverse d’hier : la médiocrité du travail fourni par l’élève est vénérée, et c’est l’instituteur qui est sanctionné par les parents de l’élève : une blague pouvant illustrer cette situation :
« Un instituteur d’une classe niveau primaire, questionne pédagogiquement ses élèves ; en leurs demandant de lui citer un nom d’un animal, qui vole en air . Les réponses fusent de partout l’un dit un oiseau ,l’autre, une mouche, un moustique, une cigogne, une mouette, un pigeon ,un aigle…. c’est tout un bruitage qui s’en suit pour justifier la bonne réponse dans tout cette bonne ambiance ,l’instit entend une drôle voix, qui prononce fort le nom d’un « Monsieur un éléphant – un éléphant- un éléphant» ,suivi d’un seul coup d’ un silence de plomb au niveau de la classe. Un élève, « fils de quelqu’un » vient d’avancer que l’éléphant vole, une bêtise déculturée bien grosse ; l’instit le force pédagogiquement de revoir la logique de sa mauvaise réponse, mais pas moyen. Une belle fessée faisait l’affaire pour mieux élucider la voie de la bonne réponse’ ».
« Quand la médiocrité règne, l’incompétence est une règle, la sournoiserie une culture »B Belattaf
L’élève furieux face aux élèves, ne s’attarde pas de dire à son père ce « quelqu’un » que l’instit lui a fourré une fessée. Ce quelqu’un, « père de l’enfant » se présent aussitôt, chez le directeur de l’école pour lui annoncer en tant qu’ordre, que l’instit en question, soit sanctionné par le mauvais geste brutal et violent.
Le directeur se renseigne ,une façon pédagogique, afin d’écouter le son des deux cloches sur ce « fait », et l’instit lui avance le bien-fondé de cette bonne fessée pédagogique car l’élève avait commis une erreur non pardonnable, et la fessée lui a permis de rectifier le tir ; car voir un éléphant volait en air est trop insensé, et le directeur d’avancer à l’instit que c’est une vérité actuelle car l’éléphant vole, le directeur « vole » (saute de son poste), et même l’instit vole( quitte son poste)……
« La culture c’est la mémoire du peuple, la conscience de la continuité historique le mode de penser et de vivre » citation
On peut relever qu’à partir de ce genre d’inculture qui n’est pas réprimée socialement, devient une intempérance, soit une forme de corruption dépassant tout abus. Cette exagération est devenue systémique du moins un mode de fonctionnement ,et de relation routinier , il fait partie du quotidien de notre mode de vie d’aujourd’hui, qui colle dans ce secteur de l’éducation, comme dans tous les autres secteurs de la vie sociale, économique , financière, agricole, sportif, et … tout a été vider de sa substance, et la notion de l’égalitarisme dans le domaine du niveau des études du secteur de l’éducation, et dans tous les paliers du cursus scolaire allant jusqu’à l’université croyant rejeter à tout jamais l’ injustice, et la « hogra » au nom de l’égalitarisme, qui n’a plus de sens ,ou plutôt qu’ on a refusé de lui donner un véritable sens , les enseignants eux-mêmes sont désormais vilipendés, méprisés, considérés comme des privilégiés ,alors qu’ils effectuent un travail de plus en plus difficile…
La culture est universelle c’est un fabuleux patrimoine, il représente une valeur d’équilibre, et de justesse dans le domaine de l’art, de la science, de la philosophie, de la littérature, de l’histoire, de l’économie, de la politique….. il s’agit de développer un esprit critique, et une pensée rationnelle sans aucun préjugé d’ordre politique ou autre pour que tout système, et son fonctionnement soient établit dans le sens ou l’état de droit efface les anomalies in- culturelles pour que le droit prime dans une société donnée …..
Quand l’hypocrisie prend place dans une société donnée, cette hypocrisie nourrit une forme de fanatisme dans la vie quotidienne, et c’est elle qui stigmatise des défauts de la vie en société à savoir le pédantisme, l’inconscience, et l’incohérence……
Quand des individus prennent pour repère des portraits en action vivante tel l’égoïsme, le prétentieux le puissant, le pauvre, le riche……pendant que d’autres dénoncent les horreurs, et les bêtises de la société tels le pouvoir de l’argent, et surtout le gout de l’argent facile, le fanatisme…..il y a des hommes enfin qui fustigent les injustices sociales sous tous ces angles malfaiteurs.
Bien que l’éducation étant la base de la construction architecturale de la culture sociétale D’autres effets positifs, non traités dans cette petite mince contribution, peuvent faire partie pour une société idéale, ou le droit soit la norme de la culture insérée dans une nouvelle littérature riche pouvant booster l’ émancipation.
Dans une société où l’argent est roi, la culture semble perdre toute valeur
C’est la culture qui rassemble, et cimente le peuple, c’est aussi elle qui nourrit les hommes libres, elle leur offre des idées nouvelles de réflexion, qui les libère vers plus de prospérité par la création de la richesse ; elle permet à chacun de se dérider, et d’avancer vers tout ce qui est positif, et objectif .Par contre l’état de la déliquescence de notre société nous conduit vers une culture qui semble perdre tout son sens, et toute sa valeur de vie car elle est gérée par un nouveau mécanisme fondé sur l’affairisme : il se nomme « Argent sale » .
La culture qui englobe la vie sociétale est en général une source durable de solidarité, car elle nous ouvre la voie, ou s’inscrivent toutes sortes de paradigme dans les perceptives politiques, économiques, financière, sociales…. Elle nous fait avancer vers le bien, et découvrir de nouveaux horizons, elle nous élève vers plus de savoir, ce que l’élève recherche. Plus on apprend, plus on a envie d’apprendre.
C’est la curiosité qui nous fait progresser et découvrir de nouveaux horizons, c’est la curiosité qui nous invite à nous élever vers plus de savoirs et de réflexion.
« On est juste quand on est fort, et la force c’est la science donnée par l’école, et à l’université à l’homme, qui fera sa société » Pascal
Par conséquent, nous pouvons conclure, que l’effondrement de l’éducation entraine systématiquement l’effondrement de la nation .En effet, détruire un pays ne nécessite pas forcement une grande armée bien équipé ou bien un matériel militaire super sophistique…… il suffit juste de dévaloriser le système éducatif d’un pays, et de permettre à la corruption, le clientélisme, la tricherie, et le mal de prendre place dans ce système éducatif ; du coup :
*la société s’affaiblie quand, elle n’est pas juste ,car elle est démunie de la force que l’école lui fournit, et que l’homme universitaire n’etant plus à la hauteur de faire sa société.
*le peuple meurt aux mains de ses faux savants religieux sustentés aux pétrodollars.
*la justice se perd entre les mains de ces juges ratés.
*l’argent est perdu aux mains des, économistes, comptables et financiers mesquins.
*des bâtiments, des ponts, et des autoroutes s’effondrent aux mains de ces ingénieurs insignifiants.
*les malades meurent aux mains de ces médecins médiocres.
*tout un peuple qui ne sait pas produire de valeurs ajoutées,
*un peuple qui ne sait vendre que ses ressources naturelles pour vivre
*un peuple qui ne sait pas acheter
* le mal se répand vite par les ignorants.
BENALLAL MOHAMED cadre retraité
Mellah hocine
Tout est dit Mr BENALLAL, merci pour toute cette réflexion de haute facture , neanmoins vous avez cité ces exemples de pères qui interviennent après ddes enseignants qui punissent leurs enfants mais vous avez omis de voir ce qui se passe en amont , c’est à dire dans les familles , à l’intérieur même de ces familles.
Les années 90 étaient pour tous des années noires et sanglantes , les enfants sont maintenus à la maison de peur …
On leur offre alors n’importe quel moyen de distraction pour pouvoir les retenir . Vers la fin des années 90 et début des années 2000 arrive tout genre de gadjets électroniques ( telesatellite, jeux vidéos) , les enfants se retirent dans leur chambre et là le contact parents -enfants est rompu. Les enfants ne se mettent plus à table avec les parents pour déjeuner et discuter. La communication est rompue , il n’y a plus de dialogue . Les enfants ne reconnaissent plus leurs parents et vis versa.
L’éducation parentale qui est primordiale est perdue , l’enfant ne vit que de son monde virtuel et de la rue .
Comment voulez vous que l’enfant , une fois à l’école , respecte son enseignant lorsqu’il ne respecte pas ses propres parents.
Le vide culturel comme les salles de théâtre, les lieux familiaux où parents et enfants puissent s’y rendre n’existent pas . Les pouvoirs publics ou l’État n’existe que pour s’auto- distribuer la rente et faire profiter ceux qui gravitent autour de la sphère du pouvoir , quant à la culture elle peut attendre .