La mort de l’étudiante Nacera Bekkouche met à nu les carences des œuvres universitaires

DIA-08 février 2021: La mort tragique de l’étudiante Nacera Bekouche, victime d’un incendie à l’intérieur d’une chambre à cité universitaire à Ouled Fayet (Alger), relance le débat sur les œuvres universitaires. Elle est décédée suite à l’explosion d’une bouteille de gaz de camping !

Les étudiantes de cette cité sont sorties hier pour observer un sit-in pour protester contre les mauvaises conditions dans lesquelles elles survivent. Selon des témoignages, appuyés par des images montrées à la télévision, les résidents des cités universitaires (filles et garçons) vivent dans des conditions inadmissibles.

Non seulement les chambres sont dépourvues de chauffage, mais les résidents de ces cités se plaignent du manque voire de l’absence de l’eau dans les robinets, ce qui risque de provoquer des maladies et des infections en raison de l’insalubrité des lieux.

A cela s’ajoute la mauvaise prise en charge des étudiants, notamment en matière de restauration, alors que l’Etat consacre un budget colossal aux œuvres universitaires. En ce sens, le dossier des œuvres universitaires demeure très sensible dans la mesure où les ministres de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique se sont toujours plaint  du dossier des œuvres universitaires sans pour autant réussir à en apporter des solutions en raison des gros intérêts que présente le secteur des œuvres universitaires.

Des budgets colossaux sont engloutis chaque année sans que les étudiants n’en bénéficient. Les ministres du secteur ont toujours évoqué la réforme des œuvres universitaires, mais ce dossier traîne toujours au grand dam des étudiants qui vivent la misère dans les résidences universitaires.

L’actuel ministre, Abdelbaki Benziane s’est contenté de déclarer, après la mort de cette étudiante, issue d’une famille démunie habitant dans une zone d’ombre à Tiaret, que son département avait pris « une série de mesures pour améliorer la gouvernance des œuvres sociales», faisant observer qu’il a procédé à la nomination de nouveaux responsables des œuvres sociales à travers le pays». Un discours fait de langue de bois et circonstance, déjà tenu par ses prédécesseurs.

Amir Hani