L'AADL, Saïd Boutelika, Haddad et Sidi-Saïd ont "aidé" à l'élection de Tebboune - DIA
47471
post-template-default,single,single-post,postid-47471,single-format-standard,qode-listing-1.0.1,qode-news-1.0,ajax_fade,page_not_loaded,,qode_grid_1400,footer_responsive_adv,hide_top_bar_on_mobile_header,qode-content-sidebar-responsive,transparent_content,qode-theme-ver-12.0.1,qode-theme-bridge,bridge,wpb-js-composer js-comp-ver-4.12.1,vc_responsive

L’AADL, Saïd Boutelika, Haddad et Sidi-Saïd ont « aidé » à l’élection de Tebboune

DIA-13 décembre 2019: Les péripéties qu’a connues Abdelmadjid Tebboune ces trois dernières années et son passage au ministère de l’Habitat auront pesé en sa faveur lors du vote pour l’élection présidentielle du 12 décembre. Il a été élu par les Algériens en sa qualité d’ancien haut responsable victime d’une partie de la bande ou du gang.

Désigné Premier ministre en 2017, il a été démis de ses fonctions moins de trois mois plus tard, d’une manière peu cavalière. Tebboune qui avait alors osé s’attaquer à la mafia politico-financière, a été descendu en flammes.

En effet, il a été le premier à appeler à séparer l’argent de la politique. Il a été le premier à avoir exigé que l’ancien homme d’affaires et patron du groupe ETRHB, Ali Haddad, ne soit pas présent aux cérémonies officielles qu’il présidait.

Il avait refusé que Haddad et l’ancien secrétaire général de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA), Abdelmadjid Sidi Saïd, assistent à la cérémonie d’inauguration de l’Ecole supérieure de la Sécurité sociale à Ben Aknoun, lors d’une visite de travail effectué à Alger en 2017.

L’attitude courageuse de Tebboune lui a valu un limogeage humiliant quand Said Bouteflika, Ali Haddad et Sidi Said s’étaient retrouvés au cimetière d’El Alia pour narguer Tebboune. Ils riaient à pleines dents lors des obsèques du regretté Rédha Malek, et s’étaient montrés unis contre Tebboune. Quelques jours plus tard, ce dernier a été dégommé, alors qu’il était en vacances à l’étranger !

Les Algériens qui avaient salué les décisions de Tebboune de séparer l’argent de la politique, ont été frustrés après son limogeage et le retour en force d’Ali Haddad qui avait alors qualifié Tebboune de «prédateur».

Pour rappel, Tebboune a été décoré en 2016 de l’Ordre de mérite national par le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah au nom de l’ex-président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Il était aussi un des rares ministres qui assistaient aux Conseils restreints que présidait Bouteflika dans sa résidence à Zeralda.

Aussi, le nom de Tebboune s’est toujours confondu avec le fameux et révolutionnaire projet AADL. Il s’agit du projet location-vente de logements lancé en 2001 lorsque Tebboune avait occupé, pour la première fois, le poste de ministre de l’Habitat.

Un projet qui avait donné beaucoup d’espoirs aux Algériens avant d’être gelé puis relancé à son retour au ministère de l’Habitat en 2012. Effectivement, ce come-back a atténué la tension auprès des souscripteurs AADL de 2001 qui étaient abandonnés à leur sort. A son retour, Tebboune s’était engagé à assainir la situation de ces souscripteurs tout en lançant le projet de AADL-2 en 2013.

Cela a redonné espoir aux Algériens, d’autant plus que Tebboune a innové en lançant de nouvelles formules d’acquisition de logement, tel que le LPP, destiné aux cadres justifiant d’un salaire dépassant les 100 000 dinars. Ce parcours lui a valu d’être décoré de l’Ordre de mérite national avant d’être désigné Premier ministre. Mais les oligarques avaient barré la route à Tebboune, lequel avait vu sa popularité augmenter. En définitive, les éléments de la bande avaient rendu service à Tebboune sans se rendre compte !

Amir Hani

0Shares