L’administration US étonne: Elle réplique aux rapports des ONG et encense l’Algérie
DIA-05 mars 2017: La nouvelle politique extérieure des USA envers l’Algérie s’est avérée être amicale et non pas hostile. Bien que l’intronisation de Donald Trump ait suscité des inquiétudes et des interrogations quant à la politique qu’il va adopter vis-à-vis de l’Algérie, il semblerait que ce dernier fasse les yeux doux à l’Algérie. Preuve en est, les différents rapports établis par le département d’Etat US depuis que Trump occupe la maison blanche. Il s’emploie à contre-attaquer les rapports des ONG qui accablent le pays, et ce, en chargeant son département d’Etat de répliquer avec des rapports qui l’encense. Toutefois, cette attitude suscite certaines interrogations.
En effet, lors de sa campagne électorale, Donald Trump avait dessiné les contours de sa politique étrangère vis-à-vis des pays Africains. Cela avait suscité moult interrogations et inquiétudes quant à la voie qu’il va emprunter. On avait même évoqué la possibilité que l’Algérie figurerait dans une liste de 23 pays visés par l’administration Trump dans sa politique d’immigration. Or la réalité est toute autre. La première fiche d’information sur l’Algérie publiée par le Département d’État américain le 2 février dernier, stipule que l’Algérie « est un pays solide » avec lequel les États-Unis ont une « forte coopération en matière de diplomatie, de maintien de l’ordre et de sécurité ». En matière d’assistance américaine à l’Algérie, elle vise selon la note à « renforcer la capacité de l’Algérie a combattre le terrorisme et les crimes, à soutenir la construction d’institutions stables qui contribuent à la sécurité et à la stabilité de la région, et à soutenir la société civile algérienne ». L’assistance « soutient le combat actuel de l’Algérie contre Daesh, Aqmi et d’autres acteurs hostiles dans la région ».
Cette administration depuis son installation n’a fait qu’établir des rapports louant les efforts de l’Algérie dans différents domaines. L’on remarque également que ces rapports interviennent quelques jours après que des ONGeurent établi des rapports qui accablent l’Algérie.
Le dernier en date est bien celui d’Amnesty International, qui a été publié le 21 février dernier. Un rapport sévère dans lequel l’ONG épingle le pays à propos de la situation des droits de l’homme et de la liberté d’expression. Il n’aura fallu qu’une quinzaine de jours pour que l’équipe Trump réplique. Dans un rapport émanant du Département d’Etat US et traitant de la situation des droits de l’homme dans le monde, l’on note les avancées significatives enregistrées par l’Algérie. On y parle également des différentes réformes politiques ainsi que la création de la haute instance indépendante de surveillance des élections (Hiise). Le document évoque également la liberté dont jouissent les journalistes ainsi que la lutte contre la corruption. Dans ce sens, le rapport fait savoir que le gouvernement ne reste pas les bras croisés face au phénomène. La protection de l’enfance, la lutte contre le trafic des personnes et la prise en charge des personnes atteintes du sida, mais également la question des réfugiés et des migrants, sont autant de bons ponts relevés par le département d’Etat à l’égard de l’Algérie.
Par ailleurs, l’autre question importante, pour laquelle l’actuelle administration Américaine semble pencher en faveur de l’Algérie, au détriment du Maroc, est bel et bien la question du Sahara Occidental. Les USA ne reconnaissent pas la souveraineté du Maroc sur le Sahara Occidental.
Serait-ce juste une manière d’attendrir l’Algérie, pour pouvoir en faire un pays pivot pro-usa dans la région, ou est-ce vraiment la politique que veut entretenir Donald Trump avec le pays ? Certes la politique est claire mais, aussi,trompeuse et pleine de manigances. L’avenir nous éclairera donc encore plus sur les intentions du nouveau locataire de la maison blanche.
Lamine Réda