L’Algérie réclame deux sièges permanents pour l’Afrique dans le Conseil de sécurité
DIA-29 janvier 2021: L’Algérie a appelé à mettre fin à ce qu’elle a qualifié « d’injustice historique » contre le continent africain au sein du Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies (ONU), réclamant deux sièges de membres permanents.
S’exprimant mardi lors de la réunion virtuelle ministérielle du Comité des dix chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine en charge de la réforme du Conseil de sécurité de l’ONU (C-10), M. Boukadoum a indiqué que « la priorité doit être donnée à défendre, promouvoir et à plaider la position africaine commune sur tous les aspects de la réforme, y compris la réaffirmation de notre position sur la représentation régionale et le droit de veto, ainsi que l’opposition à la création d’une nouvelle catégorie de membres du Conseil de sécurité ».
Dans son discours, Boukadoum a déclaré : « Nous devons préserver notre unité et notre harmonie, et parler d’une seule voix, de la cause africaine commune. »
« Notre groupe représente le continent africain et nous devons travailler rigoureusement pour rectifier cette injustice historique contre l’Afrique au sein de l’Organisation des Nations unies », a-t-il poursuivi.
Selon le ministre, le continent africain réclame deux sièges permanents et revendique une amélioration de sa représentation dans la catégorie des sièges non permanents au Conseil de sécurité, et de réformer les méthodes de travail du Conseil.
Le sommet de l’Union africaine qui s’est tenu en Libye en 2005 a abouti à l’adoption de la Déclaration de Syrte qui appelle à une réforme du système de l’ONU afin de garantir une représentation équitable du continent africain au Conseil de sécurité avec deux sièges permanents et cinq autres non permanents.
Le conseil se compose actuellement de 15 pays, dont cinq membres permanents, à savoir les États-Unis, le Royaume-Uni, la France, la Chine et la Russie.
Chaque membre permanent dispose d’un droit de veto qui lui permet de bloquer toute résolution. Toutefois, l’intérêt communautaire peut être entravé par les intérêts nationaux de ces États qui risquent de contrer les activités des institutions internationales.