DIA-01 mai 2020: En Algérie, le prix d’une bouteille d’eau minérale ou eau de source est plus élevé que son prix de revient. La production des eaux « minérales » qui n’ont rien de minérales est un dossier lourd auquel le ministre du Commerce Kamel Rezzig compte s’attaquer.

Des barons qui se sont sucrés sous l’ancien Pouvoir, ont fait du créneau des eaux « minérales » une source inestimable pour s’enrichir sans consentir des investissements conséquents. En somme, ils tirent des bénéfices contre une eau de table ou de source qu’ils présentent comme étant une « eau minérale ».

En l’absence de textes régissant l’activité de production et de commercialisation des eaux minérales, ceux qui activent dans ce créneau ont ramassé un argent fou sans qu’ils ne soient contrôlés d’autant plus qu’ils pratiquent des prix exorbitants comparativement aux moyens qu’ils engagent pour exploiter des eaux, considérées comme des ressources naturelles appartenant à tous les Algériens.

A cet effet Kamel Rezig a annoncé que son département va coordonner avec le ministère des Ressources en eaux pour l’examen de la question des prix des eaux minérales et eaux de source afin de séparer entre les deux selon leur valeur nutritionnelle, ce qui contribuera à la préservation du pouvoir d’achat.

Le ministre a précisé concernant l’importance de l’étiquetage de ces eaux pour préserver la santé du citoyen, que son département s’attelait actuellement pour l’étiquetage de tous les produits alimentaires.

Dans ce sens, il a fait état de la mise en place d’un groupe de travail, constitué de représentants de plusieurs ministères, afin de préparer des textes et des lois sur l’obligation d’étiquetage de tous les produits, dont les boissons et les eaux.

Evoquant les conditions inconvenables de la commercialisation des eaux minérales et de source, le ministre a affirmé avoir instruit fermement les services du commerce des wilayas afin de saisir tout camion ne respectant pas les conditions de transport des produits alimentaires, soulignant que les textes réglementaires et juridiques font obligation aux commerçants de respecter les conditions d’exposition et de vente des produits alimentaires, y compris les bouteilles d’eau et des boissons gazeuses.

Pour la précision, le transport des eaux minérales et des boissons gazeuses ne répond à aucune norme en Algérie, alors que ces produits devraient être transportés dans des véhicules couverts de manière à ne pas les exposer au soleil.

Idem pour les commerçants qui exposent ces produits au soleil, sachant qu’il est déconseillé que des fardeaux d’eau soient exposés au soleil en raison de l’emballage (bouteilles en plastique); ce qui les redrait cancérigènes.  

Mohamed Nassim