Le nom de Bouteflika effacé de la célébration de la Journée de la presse
DIA-21 Octobre 2019: L’ancien président de la République, Abdelaziz Bouteflika semble être jeté carrément dans la poubelle de l’Histoire. En l’espace d’un mois, le nom de Bouteflika est effacé de deux événements majeurs, alors que son nom se confondait et était intimement lié à la célébration de ces deux événements.
Ainsi, le nom du l’ancien président est aujourd’hui carrément effacé de la Journée de la presse nationale, qui sera célébrée demain mardi. Pourtant c’est lui-même qui avait instauré la Journée nationale de la presse en Algérie en 2013 pour être célébrée le 22 octobre de chaque année.
En 2013, à l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse (3 mai), Bouteflika avait décidé de décréter le 22 octobre Journée nationale de la presse. Depuis cette date, le 22 octobre est pompeusement célébré à travers le territoire national par l’organisation de cérémonies en l’honneur de la corporation.
A l’époque, les différents départements ministériels, la DGSN, la Protection civile, les APC, les wilayas…honoraient les journalistes, correspondants, pigistes, collaborateurs… Le plus important, c’était de célébrer cette Journée, décrétée par son «Excellence le Président».
Aujourd’hui, cette ferveur et cet enthousiasme ont disparu et la célébration de cette journée passera inaperçue, car il serait maladroit de rappeler qu’elle a été instaurée par un président qui a fait sortir les Algériens le 22 février 2019 dans la rue pour protester contre le 5e mandat.
En ce sens, la Journée de la presse qui sera célébrée timidement demain risque de connaitre le même sort que la commémoration de l’anniversaire de l’adoption par référendum un certain 29 octobre 2005, de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale.
Cette année, c’est la première fois depuis 2005 que l’anniversaire de l’adoption de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale n’a pas été commémoré. Aucune allusion n’a été faite à cette Charte. En ce sens, tous les événements en relation avec l’ancien président de la République ont tendance à être oubliés avant de finir dans la poubelle de l’histoire.
Amir Hani