Le petit fils de l’ancien président français Charles Gaulle fait l’éloge des Brics

DIA-14 juin 2023: Les Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) jouent aujourd’hui un rôle majeur dans la restructuration du monde, a estimé dans un entretien à TASS l’économiste français, petit-fils du premier président de la Ve République Charles de Gaulle, Pierre de Gaulle.

« Nombre de pays veulent maintenant se développer selon un modèle différent, indépendamment du modèle américain qui ne correspond pas à leurs valeurs. On a donc une reconfiguration du monde à travers les Brics et l’Eurasie. Et la population occidentale, française, doit être bien consciente qu’elle est exclue de ce mouvement par des politiques qui sont mauvaises, par des mensonges, par des politiciens qui prennent la mauvaise voie », a-t-il annoncé lors d’une réception à l’occasion de la Journée de la Russie tenue à l’ambassade de Russie à Paris.

Il a tenu à souligner que les sanctions antirusses n’ont « pour effet que d’appauvrir et d’affaiblir l’Europe ». « C’est le vœu des Américains » qui a débouché sur une crise systématique et profonde, a-t-il expliqué.

Selon lui, il est important pour Paris de renforcer ses liens avec Moscou, car cela sera bénéfique pour les deux pays. « Pour ma part, je suis les traces de mon grand-père qui considérait que pour la France et la Russie être réunies – c’est être fortes, être séparées – c’est se trouver en danger, a-t-il rappelé. Il y a aussi un capital de sympathie, d’histoire, de victoire de combat commune, une religion commune, une culture partagée, des philosophes, des musiciens, des écrivains. »

Évoquant le conflit ukrainien en cours, l’économiste a espéré que dans l’avenir la situation se normaliserait puisque l’Occident a actuellement de moins en moins de moyens pour poursuivre son activité. En cela, les États-Unis « n’ont absolument aucun intérêt à ce que la guerre s’arrête puisque ça permet de continuer à élargir l’Otan – risque pour la Russie de se faire encercler – et de continuer à vendre des armes », a pointé Pierre de Gaulle.